EN :
This article employs Julia Kristeva’s concept of the chora as a means to describe and analyze the dancing body and the body of the spectator. In Revolution in Poetic Language, Kristeva posits the chora as analogous to vocal and kinetic rhythms of the body. As an audience member who also trained as a dancer, I find my body responds instantaneously and rhythmically to dance performances, thereby connecting to the chora. Subsequently, the act of writing becomes a physical manifestation of the theatrical experience. My research questions include: what role does the body play in the transmission of dance to language? How is the essence of the chora transferred from dancer to spectator in the experience of watching a performance? The writings of Julia Kristeva, Roland Barthes and John Martin provide important theories of the body that aid in answering these research questions. With an awareness of the chora in each subject, I examine the transfer of the chora from the dancer to the spectator in the work of Montréal choreographer Marie Chouinard, specifically the male solo Des feux dans la nuit. Marie Chouinard stands out as one of Canada’s most successful and internationally recognized contemporary choreographers. This article considers the impact of Chouinard’s dancing body on the spectator.
FR :
Cet article emprunte le concept de chora, cher à Julia Kristeva, pour décrire et analyser le corps du danseur ainsi que le corps du spectateur. Dans La révolution du language poétique, Kristeva postule que la chora est analogue aux rythmes kinésiques et vocaux du corps. En tant que spectatrice et que danseuse confirmée, je trouve que mon corps réagit instantanément et rythmiquement aux spectacles de danse, établissant ainsi un lien avec la chora. En conséquence, l’acte d’écrire devient la manifestation physique de l’expérience théâtrale. Dans mes recherches, je m’interroge à savoir quel rôle le corps joue-t-il dans la transmission de la danse au langage ? Comment l’essence de la chora est-elle transmise du danseur au spectateur de la performance ? Les écrits de Julia Kristeva, Roland Barthes et John Martin apportent des bases théoriques importantes pour l’étude du corps qui permettent de répondre à ces questions. Ayant conscience que dans chaque sujet se trouve une chora, j’examine le transfert de la chora du danseur au spectateur dans l’oeuvre de la chorégraphe montréalaise Marie Chouinard et, plus spécifiquement, au travers du danseur solo dans Des feux dans la nuit. Marie Chouinard est une des chorégraphes contemporaines parmi les plus reconnues au Canda et internationalement. Cet article examine l’impact du corps qui danse sur le spectateur.