Résumés
Résumé
Cet article examine la pertinence d’une analyse en termes d’interactions de classes pour l’étude des relations entre des agents d’institutions publiques et la population d’un quartier populaire, à partir d’une enquête menée dans les permanences d’un centre social. La caractérisation des positions sociales relatives est complexe, du fait de la disparité des trajectoires des agents, et de la différenciation interne à la population. Une gamme de relations, allant de l’entraide à la mise à distance, s’instaure ainsi entre les employées et leur public. Des processus de cristallisation de positionnements sociaux se déroulent néanmoins au sein des permanences, pour les agents comme pour les habitants. En particulier, la distance entre employées et habitants les plus précaires s’accuse, confortant la perception des clivages entre fractions de la population.
Abstract
This article assesses the utility of a class analysis for the study of relations between the personnel of public institutions and the population of a popular neighbourhood. The data come from a study of a social centre. Characterisation of social positions is complicated, given the variety of backgrounds of the personnel and the internal differences in the population served. A range, from supportive to distanced, characterise relations between workers and their public. Processes of stabilisation of social relations nonetheless do take place in these offices, both for the personnel and the population served. In particular, there is a clear distancing between the most precarious of the population and the workers, one which reinforces the perception that there are cleavages among fractions of the population.
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