Résumés
Abstract
The gun is an essential part of our images of pioneering and pioneer manliness. We picture the pioneer family surrounded by forest, its men and boys using guns for protection from threatening predators, for sport, and for hunting, as the family relied on an abundance of game to supplement its initially limited farm produce. On the other hand, descriptions of Upper Canadian militia musters and of the 1837 Rebellion suggest that many rural Upper Canadians had only limited experience in using guns or did not have usable firearms at all.
Framed by these contrasting images, this paper seeks to read a sample of country store charge accounts of some ordinary Upper Canadian farmers and artisans (in Leeds and Peterborough counties) for indications of gun use. Based on the frequency and scale of purchases of gunpowder and shot, it seems that after the earliest years, the militia-based image is the more likely one. For many, perhaps most, rural Upper Canadians, firing a gun was an occasional more than a routine part of rural life. Among the reasons: a lack of time.
Résumé
L’arme à feu est une des composantes essentielles de l’image que l’on se fait du pionnier et de l’aspect « viril » de la vie des pionniers. On se représente cette famille de pionniers au milieu des forêts, les hommes et les garçons utilisant des fusils pour se protéger des prédateurs, pour s’amuser aussi, pour chasser surtout, les produits de la chasse étant nécessaires pour compenser une production agricole et fermière encore limitée au début des établissements. Cependant, si l’on en croit les documents que nous avons consultés sur les milices du Haut-Canada, ou ceux qui ont trait à la rébellion de 1837, il semble au contraire que beaucoup de Canadiens vivant en milieu rural n’avaient qu’une expérience limitée de l’usage des armes à feu, ou même n’avaient pas en leur possession d’armes utilisables.
Ayant à l’esprit ces images contradictoires de la vie pionnière, nous avons étudié les livres de comptes de plusieurs magasins généraux des comtés de Leed et de Peterborough, et plus particulièrement les comptes de gens dits « ordinaires », fermiers ou artisans, y cherchant les mentions d’achats reliés aux armes à feu et à leur utilisation. D’après les fréquences et montants d’achats, il semble que, après les premières années, ce soit en fait la seconde représentation de la vie pionnière, celle qui émane de l’étude des documents des milices, qui prévaut. Pour beaucoup, peut-être la plupart des habitants des campagnes du Haut-Canada, se servir d’une arme à feu était un fait exceptionnel qui ne faisait pas partie de la routine quotidienne en milieu rural. Parmi les raisons : le manque de temps.
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