Résumés
Résumé
La personnalité et les exploits d’Alexandre ont enchanté les écrivains, les poètes et les artistes. Ce phénomène a contribué à la création des divers images d’Alexandre dans l’art et la littérature byzantins. Les plus anciennes de ces images, remontant à l’Antiquité, sont celles du chasseur idéal, du héros, du bon prince.
Le Roman d’Alexandre, la poésie byzantine épique, les commentaires sur le livre de Daniel et autres textes des Péres de l’Église, par leurs illustrations et leurs oeuvres d’art apparentées, ont associe Alexandre aux héros de l’Antiquité et de l’Ancien Testament, le liant ainsi au monde chrétien. L’Ascension d’Alexandre, l’un des thèmes les plus populaires du cycle pictural du roman, étendit l’empire du Grand Conquérant aux cieux, tout en soulignant ses limites, celles d’un mortel.
Puis, aux époques byzantine tardive et post-byzantine, l’image d’Alexandre devint associée à un genre poétique traitant de l’éphémère humain. Selon une légende, le moine Sisoes découvra la tombe et les ossements d’Alexandre. C’est pourquoi Alexandre est représenté dans un sarcophage ou foulé aux pieds par Charon. Ces compositions sont populaires dans les fresques des Monastères du Mont-Athos et dans la peinture d’icône crétoise. Alexandre y symbolise la futilité de toute gloire terrestre.
Mais ces moines et ces poètes qui méditèrent sur la mort du héros et sur le destin de l’homme ne voulurent pas tout de même le voir disparaître dans un tombeau ou demeurer captif de la mort. Ainsi dans quelques icônes post-byzantines, Alexandre devient à la fois symbole de l’éphémère et de l’homme juste dont l’âme, à l’heure du trépas, est reçue par l’archange Michel. Son élévation au Paradis est le thème des légendes que l’on trouve dans la tradition littéraire traitant d’Alexandre.
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