Des pratiques à notre image

L’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC) : pour et par les femmes francophones vivant en situation minoritaire au Canada[Notice]

  • Nathalie Morgan

L’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC) existe maintenant depuis plus de 100 ans. De nombreuses femmes remarquables ont influencé l’Alliance qui, aujourd’hui, a pour mandat de défendre les droits de 1,326 million de femmes issues des communautés francophones et acadiennes du Canada. En 1914 et sous le leadership d’Almanda Walker-Marchand, un groupe de femmes francophones de l’élite de la région d’Ottawa se réunit afin de former le premier groupe de femmes hors Québec à défendre les droits des soldats blessés lors de la Première Guerre mondiale. Ce groupe est créé à la suite d’un appel à la nation fait par la duchesse de Connaught, épouse du gouverneur général de l’époque, afin de venir en aide aux soldats canadiens blessés au combat. Lors d’une première assemblée menée par Almanda Walker-Marchand, plus de 400 femmes francophones répondent à l’invitation de la Fédération des femmes canadiennes-françaises (FFCF) afin d’amasser des fonds et de venir en aide aux victimes de guerre. Ainsi, en 1918, sa fondatrice Almanda Walker-Marchand décide de faire incorporer ce groupe afin qu’il devienne une entité juridique reconnue par le gouvernement du Canada. Celle-ci sera alors reconnue comme la FFCF. Les objectifs de la FFCF après la Première Guerre mondiale sont de venir en aide aux anciens combattants et leur famille, et de trouver des solutions aux différents enjeux découlant de ce conflit historique (ex. la délinquance juvénile en raison de l’absence du père, les femmes ouvrières qui doivent retourner au foyer, l’alcoolisme, les infections transmises sexuellement, etc.). Ainsi, l’organisation évoluera et se donnera un rôle politique de défense des intérêts des femmes francophones et leur famille dans les dossiers sociaux, économiques et politiques. Dans les années 1970 et 1980, le besoin de restructuration se fait toutefois sentir puisque celle-ci a pris, depuis quelques années, une ampleur provinciale au lieu de nationale. Afin de revenir à son mandat initial de représenter les femmes francophones du Canada, elle devient, en 1985, la Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises (FNFCF). Finalement, c’est en octobre 2005 que la Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises (FNFCF) et le Réseau national d’action éducation femmes (RNAÉF) se fusionnent, ce qui amène la création de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC). L’AFFC a donc fêté en grand son siècle d’existence en 2014. À l’occasion de cet anniversaire, elle a publié le livre « Portrait de la francophonie canadienne au féminin », qui reconnaît le travail de cent femmes francophones ayant contribué au développement et à l’avancement de notre société, de la francophonie canadienne et du statut de la femme. Cet ouvrage est depuis disponible à ses bureaux et auprès de ses groupes membres. L’AFFC d’aujourd’hui est vouée à la sensibilisation et à la promotion du rôle et de la contribution des femmes francophones dans leur communauté ainsi que leur droit de vivre et de s’épanouir pleinement en français. Ses buts sont les suivants : Ses valeurs par et pour les femmes font de l’AFFC un incontournable. De plus, l’AFFC travaille de concert avec ses associations membres provinciales et territoriales (12 membres) afin d’aider les femmes des communautés francophones et acadiennes à atteindre leur plein épanouissement en leur donnant une place, une voix et du pouvoir sur leur avenir. Afin de bien représenter les différents besoins de ses membres, elle est très active au niveau politique, que ce soit par sa présence active sur la Colline du Parlement à Ottawa, sa voix constante sur les médias sociaux afin de se positionner par rapport aux enjeux qui touchent les femmes de la francophonie canadienne en milieu minoritaire ou son positionnement en tant que porte-étendard des préoccupations et des …

Parties annexes