Résumés
Résumé
Les recherches sur les artisans se sont souvent attachées à mieux comprendre les aspects particuliers de chaque profession. Moins fréquemment, les historiens se sont attardés aux dynamiques propres à l’ensemble du groupe, en particulier dans le cadre urbain, lieu de leur regroupement. Dans cet article, les auteurs élucident certains aspects du comportement des artisans de Montréal à l’aide du recensement de 1741. L’objectif central est de comprendre l’incidence des pratiques des artisans sur leur répartition spatiale dans la ville. Ils tentent ainsi de circonscrire les facteurs qui déterminent les tendances aux regroupements entre ménages artisans. Ils affirment que les réseaux de parenté et l’appartenance à un métier artisan sont les deux causes de proximité de résidence. Ainsi nuancent-ils certains constats antérieurs de l’historiographie quant à l’existence et aux causes d’une répartition spatiale dans cette ville de la Nouvelle-France. De plus, ils abordent certains processus de reproduction sociale des artisans montréalais de cette époque.
Abstract
Research about artisans is usually focused on an improved understanding of each other occupation. Historians approach less often the dynamics of craft groups, especially in towns, where most of these groups emerged. In this paper, the authors examine Montreal artisans listed in the census of 1741. The main aim is to understand quantitatively how craft practices affected spatial distribution in the town, and thus discover what factors determined where artisan families lived. The authors conclude that family kinship and craft occupation were the main reasons artisans lived where they did. This enables a refinement of earlier historical scholarship about spatial distribution in this town of New France, and the reasons for it. In addition, they discuss some methods of social reproduction among Montreal craftsmen of the period.
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