Résumés
Résumé
Le suicide chez les jeunes est un sujet de préoccupation grandissant. Les suicides réussis ne représentent pourtant qu'une faible portion de l'ampleur du phénomène. Une recherche menée auprès de 666 cégépiens francophones fréquentant quatre C.E.G.E.P.s du territoire de Montréal révèle que 21,2 % d'entre eux disent avoir déjà fait l'expérience d'idéa-tions suicidaires sérieuses. 12.2 % ont vécu ces expériences au cours des douze derniers mois. Il y a également 3,6 % de cégépiens qui avouent avoir fait une tentative de suicide au cours de la même période et 8,1 % au cours de leur vie. Plus de la moitié des cégépiens disent également avoir vécu des obsessions suicidaires comme une peur ou une envie de se jeter devant le métro. La séparation des parents et une mauvaise santé représentent les deux facteurs de risque les plus sérieux. Près de trois quarts des gens qui ont eu des pensées suicidaires sérieuses ont pensé à des plans ou s'en s'ont confié à leur entourage. La réaction de l'entourage fut rapportée comme positive dans la moitié des cas seulement. Une entrevue clinique auprès de 25 répondants a permis de constater que les ideations suicidaires déclarées ont correspondu dans la presque totalité des cas à une période très angoissante. Le fait de penser au suicide a eu en contrepartie quelques effets positifs en faisant prendre conscience de la possibilité d'un contrôle sur sa destinée.
SUMMARY
Suicide among youth is a subject of growing concern. Successful suicides, however, represent only a slight part of the total problem. A study conducted with 666 francophones students attending four C.E.G.E.P. in the Montreal territory reveals that 21.2 % of them say that they have already experienced serious suicidal ideation. 12.2 % have had these experiences within the last twelve months. There are also 3.6 % of the students who admitted to having attempted suicide during the same period, and 8.1 % during their lifetime. More than half of the students say they also have experienced suicidal obsessions such as a fear or a desire to throw themselves in front of the metro. Parental separation and poor health represent the two most serious risk factors. Nearly three quarters of the people who have had serious suicidal thoughts have thought of plans or have confided them to members of their social circle... The reaction of the milieu was reported as positive in only half the cases. Clinical interviews with 25 of the respondents showed that the suicidal ideation reported, corresponded, in almost all cases, with a period of great anguish. The fact of thinking of suicide did have, on the other hand, some positive effects in producing awareness of the possibility of a control over one's destiny.
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