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471.Plus d’information
À partir de la figure de Barbie et des textes de la poète Josée Yvon, l'auteure s'interroge sur la condition du sujet féminin, par le biais des notions de singularité et de communauté mises de l'avant par Giorgio Agamben. Elle montre d'abord comment, de façon totalitaire, la célèbre poupée contribue à re-produire l'idée d'un féminin anonyme, inorganique, éternellement propre et souriant. À cette figure aliénante, l'auteure oppose la communauté de filles sans nom qui prend vie dans les textes de Josée Yvon. Ces filles-terroristes, sauvages et incarnées, font violemment exploser le fantasme masculin de la femme-poupée pour se répandre sans compromis dans toute leur chair et leur sang.
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475.
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480.Plus d’information
Extension du domaine de la lutte met en scène un narrateur anti-héros qui sombre graduellement dans la dépression. Le monde qu'il habite lui paraît alors de plus en plus étrange. Dans une lutte à finir avec le genre humain, le protagoniste tentera de convaincre un collègue de travail de commettre un meurtre, avant de retourner cette violence contre lui-même et de se retrouver en institution psychiatrique. Cet article propose de revoir la notion d'étrangeté à la lumière de la position qu'occupe ce narrateur, soit celle d'un observateur-ethnologue qui, malgré son état dépressif, conserve cette sorte d'hyperacuité du regard et de l'analyse qui lui permet d'appréhender le monde autrement, en dégageant à la fois une théorie du libéralisme économique et sexuel, et une vision poétique de la réalité basée sur l'expérience de l'étrangeté — comme si la dépression ouvrait un autre espace de conscience, affligeant mais cristallin, sombre et pourtant salvateur.