Abstracts
Résumé
Ouvrant la réflexion sur les enjeux de la perte massive de la biodiversité, l’article s’appuie sur la question élémentaire de l’importance de la diversité biologique pour l’homme, à la fois sur le plan économique, biologique et éthique. La maîtrise de la nature par l’homme se révèle être une illusion. La réalité étant celle de l’interaction, il est permis de dire que les sociétés humaines agissent sur leurs propres conditions en modifiant les équilibres biologiques pour satisfaire leurs besoins, sans pour autant intégrer cette interaction fondamentale dans l’équation d’un rapport viable entre l’homme et la nature. L’approche récente par le biais des analyses des services écologiques constitue à cet égard un progrès sensible. Il aboutit néanmoins au constat de l’impossibilité pour l’humanité de se substituer aux mécanismes naturels permettant de tirer les services de la nature nécessaires à sa survie. Plutôt que de prétendre contrôler et maîtriser la nature à tout prix, l’homme devrait apprendre à se reconnaître comme une partie consciente de la nature et à vivre avec la vie qui l’entoure. Cet apprentissage soulève des défis scientifiques, humains et de gouvernance. L’article prône la nécessité d’une science de la biodiversité intégrée et non plus éclatée, condition essentielle pour l’élaboration de politiques économiques et sociales qui intègrent la viabilité de l’utilisation des ressources naturelles et des services qu’elles procurent.
Abstract
This article reflects on the issues of massive loss of biodiversity by asking the fundamental question: what is the importance of biological diversity for humans, economically, biologically and ethically speaking? The mastery of nature by man reveals itself to be an illusion. The reality is one of interaction, where human societies act on their own conditions by modifying the biological balances to satisfy their needs, and yet without registering this aspect into the equation of a viable relationship between the man and the nature. What this amounts to is the impossibility of man to substitute himself for the natural mechanisms that allow him to extract the services of nature necessary to his survival. Rather than pretending to control and master nature at all cost, man should learn to recognize himself as a conscious part of nature and to live with the life that surrounds him. This learning process raises three major types of challenges: scientific, human and governmental. This article advocates the necessity of a science of an integrated rather than fragmented biodiversity, which is essential for the elaboration of economic and social policies that integrate the viability of the use of natural resources and the services they provide.
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