Abstracts
Résumé
Le format du fascicule a connu, au Québec de l’après-guerre, une popularité fulgurante. Pour tirer tout le potentiel heuristique d’une analyse de ce format, notre article repose sur l’étude attentive du péritexte éditorial d’une quarantaine de fascicules de romans sentimentaux parus entre 1945 et 1963 aux Éditions Police-Journal. Ces romans dits « à dix sous » s’apparentent, d’un côté, à de « petits livres » : chaque livraison comporte une seule histoire, qui se clôt au bout des 32 pages. L’image de marque de l’éditeur, basée sur son expérience, en garantit la qualité… Et pourtant, d’un autre côté, ces objets à couvertures colorées et souples ne cessent de dialoguer avec le magazine, voire en singent les mécanismes. En observant au plus près ces romans sentimentaux très peu étudiés jusqu’ici par les spécialistes, c’est une réflexion sur les formes de l’imprimé populaire au XXe siècle que nous souhaitons lancer.
Abstract
In post-war Quebec, the fascicle format experienced a meteoric rise in popularity. In order to draw all the heuristic potential from an analysis of this format, our article is based on a detailed study of the editorial peritext of some forty fascicles of sentimental novels published between 1945 and 1963 by the Éditions Police-Journal. On the one hand, these dime novels are comparable to “small books”—each issue generally contains a single story spanning 32 pages. The publisher’s branding, ostensibly serves as a guarantee of its quality. On the other hand, these objects with their soft and colourful covers are in constant dialogue with the magazine, often emulating its fundamental mechanisms. Through a detailed analysis of these little-explored romance novels, we hope to inspire a reflection on the popular print formats of the 20th century.
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