Abstracts
Résumé
La Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels (LIVAC) du Québec indemnise actuellement en grande partie des femmes et des enfants victimes de violence sexuelle intrafamiliale. En 1972, lors de l’adoption de cette loi, le législateur québécois ne visait pas ce genre de clientèle et ce type de violence. À partir de la jurisprudence québécoise dans le domaine, l’étude qui suit a pour objet de mettre en lumière un problème d’application de cette loi, qui découle de la nature des infractions subies et des particularités de la clientèle. Après un court rappel du champ d’application de cette loi, l’auteure aborde la question du délai pour présenter une demande d’indemnisation. Il est reconnu que les victimes de violence sexuelle intrafamiliale ne sont pas toujours en mesure de respecter ce court délai, en raison de la nature même de la violence subie. Pour mieux répondre aux besoins des victimes, des propositions d’interprétation et de réforme législatives sont avancées. L’analyse de l’auteure est inspirée d’une approche d’équité qui favorise l’accessibilité à la justice pour les victimes de violence sexuelle intrafamiliale et qui assure la protection de leurs droits fondamentaux.
Abstract
The Québec Crime Victims Compensation Act currently compensates mostly women and children who are victims of sexual violence in the family. When the law was adopted in 1972, the Québec legislator was not targeting this type of victims and violence. By an analysis of case law in this area, the author seeks to shed light upon a problem resulting from the application of this statute owing to the nature of the violence and the caracteristics of the victims. Following a short description of the areas in which this statute is applied, the author deals with the question of the admissible time period for filing a claim. It is well known that victims of sexual violence in the family are not always able to present a claim within the prescribed period because of the nature of the violence. In order to provide victims with a more adequate response to their needs, the author proposes avenues for statutory interpretation and legislative reform. The author’s analysis is inspired by an equity approach that provides access to justice for victims of sexual violence in the family and secures the protection of their fundamental rights.
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