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Abstract
Changes in Cajun culture of the Southwestem Prairies of Louisiana can best be explained through the ethnohistorical study of pre-1952 cotton sharecropping communities, and the subsequent displacement of the tenant farmers to service centres. Isolation of the sharecroppers was culturally-reinforced by a strong egalitarian ideology. From this milieu, Cajun music emerged as a marker of an indigenous Louisiana francophone society. The decline of cotton cultivation reversed the demographic balance between countryside and village and favoured the emergence of merchant and service strata composed of former farmers. The new bourgeoisie sought means of cultural revival through the reinterpretation of rural culture in a town context. Using radio, newspapers and the strong external support of folk "purists" they selectively cultivated ethnic differences. French was strengthened in a public context even though it continued to decline in private and familial contexts.
The response to this transformation differs among occupation groups. Retired sharecroppers in Mamou, the most "Cajun" in their everyday retention of "traditional" social and linguistic behaviour, are the least likely to advocate the survival of that culture and its transmission to another generation.
Keywords:
- Cajun,
- cultural revival,
- Louisiana,
- sharecropping,
- urbanization
Résumé
C'est à travers l'étude ethno-historique des communautés de métayers d'avant 1952, et des déplacements subséquents des tenanciers vers les petites villes, que l'on peut le mieux interpréter les mutations culturelles cadjines des « Prairies » du sud-ouest de la Louisiane. L'isolement des métayers francophones fut renforcé par une idéologie égalitaire. De ce milieu, la musique cadjine émergea comme l'un des indices de la société louisianaise francophone. Le déclin de la culture du coton entraîna des perturbations dans l'équilibre démographique entre le milieu agricole et le village, favorisant ainsi réclusion d'une classe marchande issue des rangs des agriculteurs. Au moyen d'une réinterprétation de la culture rurale en milieu urbain, cette nouvelle bourgeoisie chercha à garantir la survivance culturelle. Utilisant la radio, les journaux, et se servant de l'appui externe des « puristes » du folklore, ils exploitèrent d'une manière sélective les traits ethniques. Bien que promu sur la place publique, le français continua à se dévaloriser en milieu privé ou familial.
L'impact de cette transformation diffère selon les groupes. Les métayers à la retraite de Mamou, les plus authentiquement cadjins par leur attachement quotidien aux valeurs sociales et linguistiques traditionnelles, sont les moins susceptibles de promouvoir la survivance et la transmission de cette culture.
Mots-clés:
- Cadjin,
- survivance culturelle,
- Louisiane,
- métayer,
- urbanisation
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