Dalhousie French Studies
Revue d'études littéraires du Canada atlantique
Number 115, Winter 2020 Précisions sur les sciences dans l'oeuvre de Marie Darrieussecq Guest-edited by Dominique Carlini Versini and Carine Fréville
Table of contents (14 articles)
Articles
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Poétique de la science chez Marie Darrieussecq
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Les animaux et nous chez Marie Darrieussecq : une coexistence indispensable
Colette Trout
pp. 11–19
AbstractFR:
Cet article analyse la place des animaux dans les écrits de Marie Darrieussecq. S’appuyant sur les dernières recherches sur la question animale en littérature, il montre comment l’écrivaine donne une voix aux animaux, sans tomber dans un anthropomorphisme naïf. Ses romans, de plus, suscitent une interrogation métaphysique sur ce qui nous constitue comme humain. À travers l’utilisation de structures narratives qui brouillent la différence entre les humains et les animaux, Darrieussecq révèle la continuité qui nous unit. Ainsi elle déconstruit l’idée cartésienne d’une « exception humaine ». La littérature est pour Darrieussecq le moyen d’essayer de voir le monde à travers les yeux des animaux, car elle est le lieu de la rencontre avec l’Autre, là où on ne parle pas à la place des autres mais où on parle « pour eux. Vers eux » (Rapport de Police 255). La romancière exerce pleinement ce qu’elle considère être son travail d’écrivaine, écrire là où il n’y a pas encore de mots.
EN:
This article analyses the importance of animals in Marie Darrieussecq’s writings. Informed by the latest scholarship on French animal studies, it shows how the novelist gives a voice to animals, without falling into the trap of basic anthropomorphism. Her novels, furthermore, reflect on the metaphysical question of what constitutes us as human. Using narrative structures which blur the difference between humans and animals, Darrieussecq reveals the continuity that unites us. Thus, she deconstructs the Cartesian notion of a “human exception”. For Darrieussecq, literature is a way to try to see the world through the animals’ point of view, for it is the place where one encounters the Other, where one does not talk in place of the others but “for them. Toward them” (Rapport de Police 255). The writer fulfills what she has always considered to be her mission, to write where words do not yet exist.
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« Comment peut-on être cochon ? » : darwinisme et conscience chez Darrieussecq
Simon Kemp
pp. 21–28
AbstractFR:
Les liens de plus en plus étroits entre les sciences cognitives et la théorie darwinienne ont permis de faire des découvertes fascinantes au cours des dernières décennies, souvent adoptées par les sciences humaines avec enthousiasme, et on a vu émerger de cette confluence la naissance de nouvelles disciplines comme la psychologie évolutionniste et la neuro-phénoménologie. L’intérêt de Darrieussecq pour la cognition humaine et animale fait de son oeuvre un site d’exploration de plusieurs questions liées à ces domaines de recherche. Ses personnages s’interrogent sur la vie intérieure et l’univers phénoménologique des chiens, des chats et des insectes. La focalisation narrative de son histoire saute brusquement d’une conscience humaine à celle d’un lion de mer ou d’un requin pèlerin. Notamment, dans le premier roman de Darrieussecq, le lecteur suit la subjectivité de la narratrice à travers sa métamorphose entre être humain et truie, y compris un statut incertain entre les deux, en se rendant compte petit à petit que ce n’est pas que la forme physique de la narratrice qui se transforme mais aussi son univers mental. Cet article démontre que l’exploration de la conscience animale et humaine chez Darrieussecq ne sert pas seulement de métaphore de l’intersubjectivité et de la difficulté à comprendre la conscience de l’autre, mais offre aussi une méditation sur ce que c’est que l'humanité et sur sa place dans un spectre darwinien de cerveaux différemment adaptés.
EN:
The confluence of cognitive science and Darwinian theory has produced a wealth of fascinating research in recent decades, often enthusiastically embraced by the humanities, and given rise to the new disciplines of evolutionary psychology and neurophenomenology. Darrieussecq’s interest in human and non-human cognition makes her work a site of exploration for several issues related to these fields of research. Her characters speculate on the inner lives and perceptual worlds of dogs, cats and insects. The narrative focalization of her story will leap unexpectedly from a human consciousness into that of a sea-lion or a basking shark. And, most famously, in Darrieussecq’s debut novel we follow the narrator’s subjectivity as she metamorphoses between human and pig form and states undecidably in-between, during which process, we gradually realize, it is not only her physical form that is shifting but her mentality as well. This article examines how Darrieussecq’s exploration of animal consciousness and its relation to the human not only serves as a metaphor for intersubjectivity and the unknowable mind of the other, but also offers a meditation on the nature of humanity and of its place within an evolutionary spectrum of differently adapted minds.
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The Ecopoetics of Reparation: Energy, Air and Cosmos in Marie Darrieussecq’s Tom est mort
Enda McCaffrey
pp. 29–39
AbstractEN:
This article establishes that reparation from grief is a process of “working through” trauma in which death is a catalyst for a re-imagination of the human form. “Working through” trauma comes about in different ways in Tom est mort. It manifests itself firstly as a process “outside” Judeo-Christian and socio-cultural signifiers and outside traditional limits of cognition and subjectivity. Darrieussecq views reparation as a process of nonanthropocentric and anthropogenic relationality (with other species and other non-human phenomena) in which new coalitions and affinities offer an alternative post-human ontology founded in the reduction and dissolution of human form into atoms and particles. Secondly, reparation finds an ecopoetic continuity and sustainability in the narrator’s proximity to and approximation with the physics and spherical production of motion (energy, air, cosmos) and the reparative possibilities posed by this physics to traditional, psychic forms of communication. Darrieussecq’s vision is the hidden energy that operates in space around us. It is a knowledge of the hidden that comes from an acknowledgement of human redundancy in the face of the planet’s eco-vitality.
FR:
Cet article stipule que la réparation du chagrin est un processus d’« affrontement » du traumatisme où la mort est le catalyseur d’une ré-imagination de la forme humaine. « Affronter » le traumatisme survient de différentes manières dans Tom est mort. Cela se manifeste dans un premier temps comme un processus « détaché » des signifiants judéo-chrétiens et socio-culturels ainsi que des limites traditionnelles de la cognition et de la subjectivité. Darrieussecq voit la réparation comme un processus de relationnalité non-anthropocentrique et anthropogène (avec d’autres espèces et d’autres phénomènes non-humains) au sein duquel de nouvelles coalitions et affinités offrent une alternative post-humaine fondée sur la réduction et la dissolution de la forme humaine en atomes et particules. Dans un second temps, la réparation trouve une continuité et une durabilité écopoétique dans la proximité et l’approximation de la narratrice avec la production physique et sphérique du mouvement (énergie, air, cosmos) et dans les possibilités réparatrices proposées par cette physique aux formes de communication traditionnelles et psychiques. La vision de Darrieussecq est l’énergie cachée qui s’opère dans l’espace qui nous entoure. C’est une connaissance du caché qui vient d’une reconnaissance du caractère dérisoire de l’humain face à l’éco-vitalité de la planète.
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Posthuman Conjectures: Animal and Ecological Sciences in Marie Darrieussecq’s Dystopian Fiction
Stephanie Posthumus
pp. 41–54
AbstractEN:
Despite being published over twenty years apart, Marie Darrieussecq’s novels, Truismes (1996) and Notre vie dans les forêts (2017), share many features including their dystopian setting, urgent narrative tone, and themes of hybridity, corporeality and radical revelation. Deconstructing the boundaries between animal and human, nature and culture, human and machine, they invite the reader to move beyond anthropocentrism. In response to this invitation, I propose four posthuman conjectures, tracing the ethos of animal and ecological sciences in the two novels. First, I examine the ways in which the presence of non-human animal worlds requires imagining new subjectivities and writing embodied languages. Second, I move from the animal world to the machine cyborg who remains caught in the effects and affects of the techno-scientific complex in Darrieussecq’s dystopian fiction. Third, I consider the space made in both novels for death and dying as a non-metaphysical phenomenon situating humans in an eco-evolutionary web. Last, I define writing as a form of (post)human technology that the novels use to reject the notion of human superiority and to illustrate language’s capacity to imagine new, less-hierarchical paradigms.
FR:
Malgré l’écart de plus de vingt ans qui les sépare, les romans Truismes (1996) et Notre vie dans les forêts (2017) de Marie Darrieussecq ont plusieurs traits en commun tels que la mise en scène d’une société dystopique, le ton d’urgence de la voix narrative, et les thèmes de l’hybridité, de la corporéité, et de la révélation. Déconstruisant les oppositions animal/humain, nature/culture et humain/machine, les deux romans invitent le lecteur à mettre en question l’anthropocentrisme. Dans cet article, je formule quatre conjectures de la théorie post-humaine qui permettent de suivre les traces des études éthologiques et des sciences écologiques dans les deux romans. Tout d’abord, j’examine les manières dont la présence de mondes animaux non-humains exige de nouvelles subjectivités et une écriture incarnée. Deuxièmement, je passe du monde animal à l’organisme cybernétique qui reste pris dans les effets et affects du complexe technoscientifique dans les deux romans. Troisièmement, j’analyse la mort et l’affaiblissement comme phénomène non-métaphysique situant l’être humain dans un ensemble de relations éco-évolutionnaires. Enfin, je définis l’écriture comme une forme de technologie (post)humaine dont les romans se servent pour rejeter l’idée de la supériorité humaine tout en illustrant la capacité du langage à imaginer de nouveaux paradigmes moins hiérarchiques.
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Forms of Freedoms: Marie Darrieussecq, Catherine Malabou, and the Plasticity of Science
Benjamin Dalton
pp. 55–73
AbstractEN:
This article brings the writing of Marie Darrieussecq into dialogue with the philosophy of Catherine Malabou, exploring how both think the mutability and transformability of the body in relation to recent scientific and technological discovery and innovation. From the metamorphosis of a woman into a sow in Truismes (1996) to the cloning of human life in Notre vie dans les forêts (2017), Darrieussecq’s novels foreground the body as a site of constant change and reinvention. Meanwhile, Malabou’s interdisciplinary elaboration of the concept of ‘plasticity’ between continental thought and the biological sciences reveals all structures and forms of life to be plastic and intrinsically open to change, from the neuroplasticity of the human brain to the epigenetic development of organisms. This article presents both Darrieussecq and Malabou as writers and thinkers of plasticity, exploring how their respective plasticities develop through a relationship to science which is itself changeable and ambiguous. In different but converging ways, both suggest how science discovers and innovates with the plasticity of life, whilst often also controlling and manipulating this same plasticity in the context of late capitalism. More optimistically, this article proposes that Darrieussecq and Malabou also envisage a becoming plastic of the sciences themselves, liberating plasticity as a discourse of freedom as a thinking with science, literature, and philosophy.
FR:
Cet article établit un dialogue entre l’écriture de Marie Darrieussecq et la philosophie de Catherine Malabou, afin d’explorer la façon dont les notions de mutabilité et de transformabilité du corps dans l’oeuvre de chacune se développent au sein d’une rencontre avec les discours scientifiques et technologiques récents. De la métamorphose d’une femme en truie dans Truismes (1996) au clonage humain dans Notre vie dans les forêts (2017), les romans de Darrieussecq mettent en scène le corps comme un lieu de changements et de réinventions constants. En parallèle, dans l’oeuvre de Malabou, l’élaboration interdisciplinaire, entre philosophie et biologie, du concept de « plasticité », suggère un déploiement de cette plasticité à travers toutes les structures et toutes les formes de la vie. La neuroplasticité du cerveau humain et le développement épigénétique de l’organisme font partie des exemples de ces structures intrinsèquement ouvertes à la transformation. Cet article présente Darrieussecq et Malabou comme écrivaines et penseuses de la plasticité tout en montrant que leurs plasticités respectives se développent à travers une relation aux sciences qui est elle aussi mutable et ambiguë. De manières différentes mais convergentes, Darrieussecq et Malabou donnent à voir la façon dont les sciences se découvrent et s’inventent à travers la plasticité, tout en manipulant et instrumentalisant cette même plasticité, notamment dans le contexte du capitalisme tardif. En outre, de manière plus optimiste, ce travail envisage aussi le devenir-plastique des sciences elles-mêmes chez Darrieussecq comme chez Malabou. Le discours sur la plasticité devient discours sur la liberté, où s’entremêlent science, littérature et philosophie.
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Becoming Indivisible in the Age of Cloning: Resistance, Individuality, and Photography in Notre vie dans les forêts
Sonja Stojanovic
pp. 75–88
AbstractEN:
After broaching the topic in two short stories included in the collection Zoo (2006) – “Quand je me sens très fatiguée le soir” and “Mon mari le clone” – Marie Darrieussecq, in her most recent novel Notre vie dans les forêts (2017), returns to the question of clones. In an age when high-tech surveillance and meticulous tracking mechanisms have become the norm, in a world where clones are used as spare parts to prolong one’s life, a group of rebels decides to resist and liberate their cloned halves, only to find out that they are also clones themselves; from their hiding place in a forest, the dying female narrator writes her story in a notebook hoping she will be remembered. This article considers how clones can be said to have a distinct and unique identity by tracing the evolution of the female narrator from clone to individual. It also proposes to read the novel as a powerful series of snapshots that allow the narrator, through her photographic writing, to become her own ghost, as opposed to someone else’s clone.
FR:
Après avoir abordé le sujet dans deux nouvelles incluses dans le recueil Zoo (2006) – « Quand je me sens très fatiguée le soir » et « Mon mari le clone » – Marie Darrieussecq se penche à nouveau sur la question du clone dans son dernier roman Notre vie dans les forêts (2017). À une époque où la surveillance connectée et les dispositifs de sécurité sont devenus monnaie courante, dans un monde où les clones sont utilisés comme pièces de rechange et comme une façon de prolonger sa vie, un groupe de rebelles décide de résister et de libérer leurs clones, avant d’apprendre qu’ils sont eux-mêmes des clones. Depuis leur fuite dans la forêt, la narratrice, qui est sur le point de mourir, écrit son histoire dans un cahier tout en espérant que l’on se souviendra d’elle. En traçant l’évolution de la narratrice de clone à individu, cet article examine la question de l’identité unique et distincte des clones. L’article propose ensuite de lire ce roman comme une série d’instantanés qui permettent à la narratrice, à travers son écriture photographique, de devenir son propre fantôme au lieu de rester le clone de quelqu’un d’autre.
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Révolte contre l’effacement et sur-vie à l’ère de l’hypertechnologie dans Notre vie dans les forêts de Marie Darrieussecq
Carine Fréville
pp. 89–105
AbstractFR:
À travers le récit de Viviane, la narratrice de son dernier roman en date, Notre vie dans les forêts, Marie Darrieussecq nous dépeint un monde dystopique effrayant, tout en nous entraînant dans une réflexion sur le clonage et l’omniprésence exponentielle des nouvelles technologies dans nos vies. Il s’agira, dans cet article, d’analyser et d’interroger les diverses pratiques de révolte et de résistance que nous donne à lire le récit-testament de Viviane. Tout d’abord, avec l’espace de la forêt comme seule alternative à l’hypertechnologie et à l’hypersurveillance ; puis la révolte de Viviane et sa tentative d’établir une figuration alternative ; pour enfin terminer par l’exploration de son écriture comme manipulation de la langue et pratique de création poéthique résistante.
EN:
Through the narrative of Viviane, the narrator of her latest novel, Notre vie dans les forêts, Marie Darrieussecq depicts a chilling dystopic world, whilst triggering a reflexion on cloning and the exponential pervasiveness of new technologies in our lives. This article aims to analyse and put into question the various practices of revolt and resistance given to us by Viviane’s testimonial narrative. Firstly, with the forest as sole alternative space to hypertechnology and hypersurveillance; then, with Viviane’s revolt and her attempt at establishing an alternative figuration ; before concluding with the exploration of her writing as a manipulation of language and practice of poethic resistant creation.
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Le bébé : un personnage expérimental
Isabelle Galichon
pp. 107–114
AbstractFR:
Cet article vise à mettre en évidence, au coeur de l’écriture de soi du Bébé, l’approche expérimentale de l’écriture de Marie Darrieussecq. La maternité devient une expérience scientifique et l’écrivain se transforme en observateur attentif d’un phénomène à la fois naturel et saugrenu : la naissance d’un bébé. Cependant, se pose un certain nombre de problèmes, et plus particulièrement, comment appréhender d’un point de vue scientifique le couple mère-bébé. Il s’agira alors de s’intéresser aux caractères scientifiques de l’expérience – la temporalité, la méthode employée et la place de l’observateur – afin de tirer du dispositif d’écriture les composantes poétiques du récit de soi de Marie Darrieussecq.
EN:
This article focuses on highlighting, through the self-narrative writing of Le Bébé, the experimental approach of Marie Darrieussecq. Motherhood becomes a scientific experiment and the writer becomes a mindful observer who pays attention to a phenomenon which is both natural and bizarre: the birth of a baby. Nevertheless, certain issues arise, and specifically, how can Marie Darrieussecq deal with the mother-baby couple/dyad whilst remaining objective? This article proposes to analyse the scientific characteristics of the experience – the temporality, the method and the place held by the observer-writer – in order for the poetics of Marie Darrieussecq’s self-narrative to emerge from the scientific writing plan.
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Matière physique et matière mentale dans White de Marie Darrieussecq
Isabelle Dangy
pp. 115–123
AbstractFR:
White, de Marie Darrieussecq, roman situé sur le continent antarctique, constitue une exploration de la matière physique et de la matière biologique telles que les conditions climatiques extrêmes du pôle la déterminent. Les personnages sont des scientifiques ou des techniciens, en mission dans une base de recherche, aux prises avec une perception de l’espace et du temps modifiée que vient compliquer encore la présence d’une matière spectrale énigmatique répandue entre les objets et les êtres. Il s’agira d’observer ici de quelle manière le recours à des données issues de la science contribue à l’évocation concrète des corps ainsi qu’à celle des courants de conscience, au point de former le cadre d’une histoire d’amour susceptible de libérer les personnages des contraintes et des angoisses qui les ont entravés jusqu’alors, et d’affirmer l’effraction de la vie dans le monde du gel permanent.
EN:
White, by Marie Darrieussecq, a novel set in the Antarctic continent, constitutes an exploration of physical matter and biological matter as they are determined by the Pole’s extreme climatic conditions. The characters are scientists or technicians, on a mission in a research base, faced with a modified perception of space and time which complicates further the presence of an enigmatic spectral matter diffused between objects and beings. The aim of this article is to observe how resorting to data taken from science contributes to the concrete rendering of bodies as well as streams of consciousness, to the point of constituting the frame for a love story likely to free the characters from the constraints and anguish that have restrained them, and to assert the intrusion of life in the world of permanent freeze.
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Écrire « par tous les moyens » : Marie Darrieussecq en conversation avec Dominique Carlini Versini et Carine Fréville
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Photographies, illustrations
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Comptes rendus
Sanda Badescu, Édouard Langille, Vittorio Frigerio, Hope Christiansen, Scott Powers, Sophie Beaulé, Thérèse De Raedt, Jean-Louis Cornille and Michael Bishop
pp. 133–155
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In Memoriam : Roger Cardinal