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Appendices
Notes
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[1]
Les pièces de Schmitt ont été jouées dans une trentaine de pays. Voir son site Internet officiel (www.eric-emmanuel-schmitt.com) pour l’énumération des productions de ses ouvrages dramatiques et des traductions de ses oeuvres en langues étrangères.
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[2]
Ce roman a été réécrit et scindé en deux pièces (La Nuit des Oliviers, L’Évangile selon Pilate) et réédité sous le nouveau titre Mes Évangiles (2004).
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[3]
Ariès explique toutefois que l’avaritia « n’est pas le désir d’accumuler ou la répugnance à dépenser [...], mais l’amour passionné, avide, de la vie, des êtres comme des choses, et même des êavaritia de Svastika semble se limiter à l’amour passionné des objets.
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[4]
À l’aube du 28 décembre, Oscar observe Dieu « au travail » à un moment de grâce : « toi tu essayais de fabriquer l’aube. Tu avais du mal mais tu insistais [...] C’est là que j’ai compris la différence entre toi et nous : tu es le mec infatigable ! [...] J’ai compris que tu étais là. Que tu me disais ton secret : regarde chaque jour le monde comme si c’était la première fois » (Schmitt, 2002, p. 95).
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[5]
« – Moi je ne sais rien. Je sais juste ce qu’il y a dans mon Coran » (p. 33) ; « – Je sais ce qu’il y a dans mon Coran » (p. 41) ; « – La beauté, Momo, elle est partout. Où que tu tournes les yeux. Ça, c’est dans mon Coran » (p. 48) ; « – Je suis heureux, Momo. Tu es là et je sais ce qu’il y a dans mon Coran » (p. 73) ; et juste avant sa mort : « – Moi, je n’ai pas peur, Momo. Je sais ce qu’il y a dans mon Coran » (p. 79). À la mort de son père adoptif, Momo hérite de son argent, de son épicerie et de son Coran (p. 83).
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[6]
Oscar a posé cette question à Mamie-Rose : « Pourquoi Dieu il permet qu’on soit malades ? Ou bien il est méchant. Ou bien il n’est pas bien fortiche ». Et Mamie-Rose de lui répondre : « – Oscar, la maladie, c’est comme la mort. C’est un fait. Ce n’est pas une punition » (Schmitt, 2002, p. 70).
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[7]
Une première version de cette étude a été présentée sous le titre « “Je vais rejoindre l’immense” : la mort dans Le Cycle de l’Invisible d’Eric-Emmanuel Schmitt », au congrès de l’Association des professeurs des universités et collèges canadiens, le 30 mai 2006, à l’Université York (Toronto). Je dédie cet article à la mémoire de ma collègue Lucie Daigle, décédée à l’âge de 48 ans le 24 mars 2006, après un combat courageux contre le cancer. Face à sa mort et jusqu’à la fin, elle a gardé son sens de l’humour et sa sérénité, nous donnant ainsi l’exemple d’une « bonne mort ».
Bibliographie
- ARIÈS, Philippe (1977). L’homme devant la mort, Paris, Seuil.
- BALZAC, Honoré de (1973). Le Cousin Pons, Paris, Gallimard (Folio 380).
- CHEVALIER, Jean (1974). Le Soufisme ou l’ivresse de Dieu dans la tradition de l’Islam, Paris, Celt.
- HARRISON, Robert (2003). Les Morts, Paris, Le Pommier. Tr. Florence Naugrette, avec la collaboration de Guillaume Maurice. (Robert Pogue Harrison, The Dominion of the Dead, Chicago, The University of Chicago Press, 2003.)
- PRIORESCHI, Plinio (1990). A History of Human Responses to Death, Lewiston, New York, The Edwin Mellen Press.
- SCHMITT, Eric-Emmanuel (2004a). L’Enfant de Noé, Paris, Albin Michel.
- SCHMITT, Eric-Emmanuel (2004b). Mes Évangiles, Paris, Albin Michel.
- SCHMITT, Eric-Emmanuel (2002). Oscar et la dame rose, Paris, Albin Michel.
- SCHMITT, Eric-Emmanuel (2001). Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Paris, Albin Michel.
- SCHMITT, Eric-Emmanuel (2000). L’Évangile selon Pilate, Paris, Albin Michel.
- SCHMITT, Eric-Emmanuel (1997). Milarepa, Paris, Albin Michel.