Abstracts
Résumé
Dans quelle mesure le rapport de l’écrivain à la langue et à la littérature est-il déterminé, au Québec et dans les Antilles, par une « surconscience linguistique »? C’est ce que cette étude examine, en se penchant dans un premier temps sur deux manifestes québécois, ceux de Michèle Lalonde et de Marco Micone. De celle-là à celui-ci, on passe de l’affirmation de l’identité nationale face à la domination de l’Autre (l’anglophone) à l’affirmation de la participation de l’Autre (l’immigrant) à la littérature québécoise. Puis, dans un deuxième temps, l’on compare la position des auteurs de L’éloge de la créolité à celle d’Edouard Glissant, montrant que là où l’institution littéraire québécoise s’est solidifiée au point de devenir la référence des écrivains migrants, l’institution littéraire antillaise en est encore à l’étape de projet.
Abstract
In what ways is the relation towards language and literature, in Québec and the West Indies, determined by a "linguistic overawereness"? This is what we study in this paper, which analyzes, in its first part, two important Québec manifestoes: Speak white by Michèle Lalonde and Speak what? by Marco Micone. We thus see that there is a movement from an affirmation of national identity against a dominant (and anglophone) Other to the affirmation of the participation of the (immigrant) Other in Québec 's literature. Then, in the second part, we compare the ideas expressed in L’éloge de la créolité and those cherished by Edouard Glissant, which shows that if Quebec's literary institution has grown strong enough for it to become the main reference of migrant writers, the Caribbean one is still mostly a project.
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