EN:
This article focuses on the role of children’s music education in the settlement of Lisbon, Portugal, by “expats,” privileged migrants who build community not with others who share an ethnic identity but rather with other international residents of similar class status, a phenomenon accelerated by the advent of remote work. By calling attention to the multicultural and pop aesthetics used in baby music classes at the Music Room, a private music school conducted primarily in English and marketed to expats, I show how expat children are sonically enculturated in cosmopolitan spheres and how expat cultural infrastructure plays a crucial role in promoting expat migration.
FR:
Cet article porte sur le rôle de l’enseignement de la musique aux enfants dans un quartier de Lisbonne peuplé « d’expats », migrants privilégiés s’étant constitués en communautés, non avec d’autres personnes de la même identité ethnique, mais avec d’autres résidents internationaux de classe sociale similaire, phénomène qui s’est accéléré avec l’avènement du travail à distance. En attirant l’attention sur l’esthétique pop et multiculturelle des classes de musique destinées aux tout-petits à la Music Room, une école de musique privée où les cours se donnent surtout en langue anglaise à destination des expats, je montre comment les enfants des expats sont, par le son, culturellement intégrés aux sphères cosmopolites, et comment l’infrastructure culturelle des expats joue un rôle essentiel dans la promotion de la migration chez ces derniers.