Abstracts
Abstract
On 30 September 1959, Steven Truscott was sentenced to hang for the rape and murder of Lynne Harper. Canadians were divided over the death penalty, and Truscott was the youngest Canadian in history to be sentenced to hang. This article uses the Truscott case to explore the ways in which gender expectations in Cold-War Canada affected the depiction of abolitionists in the 1966-67 death penalty debate. Retentionists accused abolitionists of being “soft” on crime, overly emotional, sentimental, and effeminate, despite the fact that both men and women took part. Masculinity and abolitionism were considered incompatible. The movement to abolish capital punishment illuminated Canadians’ insecurities about changing perceptions of the justice system, and these fears manifested themselves in a gendered discourse.
Résumé
Le 30 septembre 1959, Steven Turcott fut condamné à mort par pendaison pour le viol et le meurtre de Lynne Harper. Son cas, le fait qu’il était, dans toute l’histoire du Canada, le plus jeune condamné à mort, remirent au premier plan la question de la peine de mort, une question sur laquelle les Canadiens restaient toujours divisés. Dans cet article, à partir de ce cas, nous étudions comment le genre a influencé la manière dont les abolitionnistes étaient dépeints dans le débat sur la peine de mort durant les années 1966-1967, en pleine guerre froide. Les partisans de la peine de mort accusaient en effet alors les abolitionnistes d’être « mous » sur la question des crimes, d’être trop émotionnels, sentimentaux, et même, dans le cas des hommes, efféminés : on ne pouvait à la fois être un abolitionniste et être un « vrai homme ». Le débat sur la peine de mort révélait en fait l’insécurité des Canadiens quant au système judiciaire, et leurs peurs se manifestaient dans le discours, par des références relatives au genre de chacun.
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