Abstracts
Résumé
Un des traits de l’imaginaire de la fin, outre les scénarios apocalyptiques, est une langue devenue opaque, à la limite d’être une chose, ou alors une langue démultipliée, aux capacités illimités. Le chronotope de la fin provoque ce qu’on peut appeler une désémiotisation de la langue, liée à un déséquilibre des interprétants, par lesquels sont opérées les attributions de sens. Pour en rendre compte, l’auteur donne trois exemples, dont le plus important est tiré de l’Apocalypse de Jean. C’est la scène où l’Ange offre à Jean de manger un livre. Comment expliquer un tel geste ? Quelles en sont les conséquences ? L’auteur compare cette scène à un récit de Maurice Blanchot (Le Dernier Mot) et à la dernière scène du roman City of Glass de Paul Auster.
Abstract
One of the characteristics of the imagination of the endtimes is, beyond the simplistic apocalyptic scenarios, either a language completely opaque, transformed almost into a thing, or a language whose possibilities are limiteless. The endtimes seem to entail what can be called a desemiotisation of language, introduced by a desequilibrium in the semiosis’ interpretants. To better understand the process, this article gives three examples. The foremost is St. John’s Book of Revelation, especially the scene where the prophet is asked by an Angel to eat a book. How can we understand such an act? What does it entail ? This scene is compared to two others : the first is to be found in Maurice Blanchot’s Le Dernier Mot; the second is the last moment in Paul Auster’s City of Glass.
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