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Abstract
This paper provides a critique of the development of international environmental law, showing the influence of ideologies of classical liberalism, welfarist liberalism and neoliberalism on key legal texts. Sharing the assumptions of critical approaches to law and applying a methodology in line with ideology critique, this paper is aimed at deconstructing the prevailing Western understanding of the positive evolution of international environmental law towards better environmental protection. First, it describes the classical liberal understanding of nature and concepts to address environmental problems before World War II through the example of fisheries agreements. Second, it moves to the influence of welfarist liberalism on international law following World War II, which gave rise to several environmental instruments, especially marine pollution agreements, and later the Stockholm Declaration. Third, it looks at the conceptual shift under the influence of neoliberalism that occurred in the 1990s in the Rio Declaration as well as in the biological diversity and climate change regimes. As the paper shows, instead of changing the problematic understandings of nature in international law, international environmental law relies on these liberal classical understandings and further exacerbates the instrumentalization of nature with the focus on economic rationality, and favouring cost-benefit analysis, deformalization of law, deregulation and self-regulation by private actors, management by experts, and market mechanisms to address environmental problems.
Keywords:
- International environmental law,
- critical approaches to law,
- ideology,
- classical liberalism,
- welfarist liberalism,
- neoliberalism
Résumé
Le présent article propose une critique du développement du droit international de l’environnement, en montrant l’influence des idéologies du libéralisme classique, du providentialisme et du néolibéralisme sur des textes juridiques-clés. Partageant les postulats des approches critiques du droit et appliquant une méthodologie s’inspirant de la critique des idéologies, cet article vise à déconstruire la compréhension occidentale dominante de l’évolution positive du droit international de l’environnement vers une meilleure protection de l’environnement. Premièrement, il présente la conception libérale classique de la nature et ses concepts visant à résoudre les problèmes environnementaux avant la Seconde Guerre mondiale, à travers l’exemple des accords de pêche. Deuxièmement, il passe à l’influence du providentialisme sur le droit international après la Seconde Guerre mondiale, qui a donné lieu à plusieurs instruments environnementaux, notamment les accords sur la pollution marine et, plus tard, la Déclaration de Stockholm. Troisièmement, il examine le changement conceptuel sous l’influence du néolibéralisme, qui s’est produit dans les années 1990 dans la Déclaration de Rio ainsi que dans les régimes gouvernant la diversité biologique et les changements climatiques. Comme le montre cet article, au lieu de modifier les conceptions problématiques de la nature dans le droit international, le droit international de l’environnement s’appuie sur ces conceptions libérales classiques et exacerbe l’instrumentalisation de la nature en mettant l’accent sur la rationalité économique et en favorisant l’analyse coûts-bénéfices, la déformalisation du droit, la déréglementation et l’autoréglementation par les acteurs privés, la gestion par les experts et les mécanismes de marché pour solutionner les problèmes environnementaux.
Mots-clés :
- Droit international de l’environnement,
- approches critiques du droit,
- idéologie,
- libéralisme classique,
- providentialisme,
- néolibéralisme
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