Abstracts
Abstract
In this article the author tests the hypothesis that the process of general economic growth in Canada has an unequal impact on regional economic activity.
Résumé
Le but de cet article est double. D'abord nous tentons d'évaluer d'une façon simple et significative l'hypothèse qui veut que le processus de la croissance économique générale ait un impact différent sur l'emploi selon les cinq régions économiques du Canada (les Provinces de l'Atlantique, le Québec, l'Ontario, les Prairies et la Colombie Britannique). En second lieu, nous tentons d'identifier et de mesurer la synchronisation de l'impact de la croissance économique générale sur les taux de chômage national et régionaux. Le besoin d'une telle étude nous semble évident surtout parce que nous croyons qu'on a généralement traité ce sujet de la mauvaise façon. L'approche traditionnelle se traduit par une étude de l'effet d'une croissance générale dans le chômage national sur les taux de chômage régionaux. Notre technique devrait être plus acceptable vu que notre approche examine la cause économique, c'est-à-dire que nous mettons l'emploi fonction de l'activité économique.
Afin d'examiner ces relations, nous avons établi une régression entre d'une part, les changements trimestriels dans les taux de chômage régionaux et d'autre part, les changements trimestriels procentoriels du produit national brut réel pour tout le Canada et ses cinq régions économiques et ce, de 1953 à 1968. Les résultats de la régression suggèrent qu'une augmentation définitive dans la croissance économique réelle entraîne une réaction du taux de chômage canadien pendant les six mois qui suivent. Cependant les réactions régionales étaient beaucoup plus inégales : une augmentation dans la croissance économique nationale a un impact immédiat et important en Colombie Britannique ; Elle prend deux trimestres pour montrer un impact important en Ontario alors que l'influence de cette croissance est distribuée sur trois trimestres dans la région des Prairies. Quant au taux de chômage québécois, il semble bénéficier d'une croissance économique nationale avec un retard d'un trimestre sur l'Ontario. En plus, il ne semble y avoir aucune relation statistique entre la croissance économique générale et le chômage dans la région Atlantique. Afin de vérifier la stabilité de ces relations, nous avons divisé la période étudiée en deux. À ce moment, les résultats indiquent que l'effet, qui prenait trois trimestres à se réaliser lorsque l'on considère le pays dans son ensemble, pouvait prendre moins de temps dans les années 1960 et plus apparemment au Québec.
L'importance de ces résultats réside tout particulièrement dans le domaine de la politique économique. En effet, s'il existe une relation directe entre les buts de la politique économique nationale et le croissance économique nationale, les régions à croissance lente, qui ne bénéficient pas substantiellement de la situation économique générale, sont probablement moins affectées dans le cas contraire. L'aspect symétrique de cet argument est important et nécessite encore d'autres recherches.
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