Abstracts
Abstract
Wide divergence of views exists on the power of unions to influence the general wage level. This paper contrasts selected views. A modified Trevithick/Mulvey classification of union reaction to escess demand for labour is used to classify writers. A second part examines questions of union power and militancy.
Résumé
Il existe de grandes divergences de vues sur le rôle des syndicats dans l'inflation. À une extrémité, on trouve des auteurs comme Haberler, Joan Robinson, Phelps Brown, Hicks, James Meade et Hayek parmi les penseurs des générations passées et, plus près de nous Weintraub, Mitchell, Eckstein, Hines et Ashenfelter. Ceux-ci croient unanimement que l'influence des syndicats sur l'évolution des hausses de salaires est exogène. À l'opposé, il y a des auteurs comme Friedman parmi ceux qui ont abordé la question dans beaucoup de situations économiques diverses depuis la deuxième guerre mondiale et Wachter chez les économistes plus jeunes. Ces derniersont tendance à considérer que les syndicats sont des institutions qui réagissent aux situations. Pour eux, l'inflation résulterait de politiques monétaires et fiscales qui sont incompatibles avec des prix stables. Les syndicats deviennent alors partie du contexte dans lequel ces politiques sécrètent leurs conséquences inflationnistes.
La présente étude décrit le large éventail de points de vue que ces auteurs ont exprimés sur le rôle des syndicats en tant que responsable de l'inflation et sur leurs réactions vis-à-vis celle-ci. Un système de classification, qui a été suggéré par J.S. Trevithick et C. Mulvey dansThe Economies of Inflation, y est utilisé pour diviser les auteurs par catégorie. D'une façon générale, la classification est restreinte à la réaction des syndicats aux diverses conditions de l'excès de la demande et aux conséquences qui en résultent sur le processus de l'inflation.
L'étude s'efforce ensuite de décrire les moyens par lesquels les auteurs ont mesuré le pouvoir des syndicats tel que cela est reflété dans les écarts salariaux entre syndiqués et non syndiqués. En premier lieu, elle explique les exposés dans lesquels on a utilisé un indice de dispersion des salaires pour mesurer cette dispersion parmi les gains moyens par industrie. Le but de ces exposés est d'identifier les tendances possibles dans la dispersion des salaires de façon à relier indirectement chacune des tendances que l'on a pu déceler là où elles étaient réglées par les syndicats. On y a trouvé une nette tendance à la hausse dans l'indice de dispersion, mais son rattachement au rôle des syndicats n'est pas satisfaisant. Un deuxième indice consiste dans une mesure qui trace le rapport des gains industriels attribuables à l'importance de la syndicalisation en regard des gains horaires moyens dans le secteur privé non agricole. On n'observe aucune tendance marquée dans cette mesure, même si celle-ci montre des changements significatifs pour quelques sous-groupes de travailleurs. Au cours de la décennie 1970, l'expérience varie beaucoup: un diagramme illustrant le rapport des gains horaires moyens pour les industries sélectionnées en regard des gains privés non agricoles présente une étonnante diversité. Une troisième mesure décrit les changements de salaires effectifs entre les salaires des travailleurs syndiqués et des travailleurs non syndiqués tels que catalogués par le Bureau des statistiques du travail dans son enquête sur leCurrent Wage Development. Celle-ci indique un avantage constant en faveur des travailleurs syndiqués. Des réserves doivent être apportées pour ce qui doit être mesuré par ces statistiques et pour la signification que l'on trouve dans des études récentes sur les caractéristiques exogènes ou endogènes des syndicats.
Les études sur le militantisme des syndicats en tant qu'aspect distinct de leur rôle sont ensuite discutées et évaluées. On y découvre que Hines, Ashenfelter et autres de même que Swidinsky ont contribué d'une façon significative à ce débat, mais que leurs découvertes sont marquées par la préoccupation de ce qui est mesuré, par exemple, la résistance des employeurs et le militantisme des syndicats d'une part et, d'autre part, la réaction des membres et le militantisme des syndicats tels que décrits par Hines dans son travail originaire.
L'article conclut par la discussion de ce que nous savons au sujet des rapports entre les syndicats et l'inflation. Il se termine sur une note sceptique. Malgré qu'un grand effort ait été déployé, on ignore même les données de base. Les grands problèmes d'identification restent encore à résoudre.
Download the article in PDF to read it.
Download