Abstracts
Abstract
Using data from six union certification election cases (three union wins and three union losses) in the United States, this study examines the phenomenon of unionization, drawing upon Wheeler's (1985) theory of industrial conflict. The comparative case study assessment suggests that a union win is related to employee deprivation, calculation as to union effectiveness, instrumentality perceptions, and attitudes about unions. In general, the results are somewhat supportive ofthe theory and suggest avenues for future research.
Résumé
Aux États-Unis, la croissance syndicale se réalise ou non lors des élections pour fins d'accréditation. Cependant, nous n'avons pas encore bâti une structure théorique acceptée pour comprendre et prédire tel phénomène. La présente étude tente de vérifier une théorie potentielle à cet égard en utilisant une méthodologie comparative de cas pour examiner six élections syndicales d'accréditation.
Il s'agit de la théorie intégrative du conflit industriel de Wheeler. Cette théorie propose trois chemins alternatifs pour expliquer la tendance pour des employés de recourir à l'action agressive afin d'atteindre leurs buts au travail. Deux de ces chemins trouvent leurs origines dans la privation. L'un d'eux, le chemin de la menace, est poursuivi lorsque les employés se voient privés de leurs récompenses existantes telle une coupure de salaire. L'autre, le chemin de la frustration, est utilisé par les employés qui ont entamé des actions pré-syndicales pour se soulager de leurs privations et voient leur employeur les en empêcher. Le troisième chemin implique un calcul rationnel seulement pour mener à l'action sans requérir de privation. Pour que cette action prenne la forme de la syndicalisation, il faut que certaines conditions facilitantes ou inhibantes soient présentes ou absentes.
À partir de la théorie, nous avons déduit un ensemble de propositions modèles qui seraient vraies si la théorie était correcte. Non seulement nous nous attendons à ce que chaque variable individuelle soit reliée de façon significative avec les gains ou les pertes des syndicats, mais également que différentes chaines de variables soient présentes ou absentes dans de tels gains ou pertes. Nous distinguons entre les gains syndicaux « chauds » et « tièdes » et différentes attentes existent pour chacun d'eux. L'échantillon est constitué de six cas d'élection d'accréditation dans la région sud-est des États-Unis. Il représente de façon égale des gains et des pertes et reflète une variété de taille d'unités et d'industries.
Les résultats sont présentés autant cas par cas que variable par variable. Quant au cas par cas, les résultats confirment à certains égards le modèle généré par la théorie, même si ces résultats sont quelque peu contradictoires. Dans deux cas de gains syndicaux, les résultats reflètent une tendance généralement compatible avec les gains « chauds ». L'autre cas s'apparente plus à un gain « tiède ». Dans deux des cas de pertes syndicales, la tendance inclut, comme prédit, une brisure dans la chaîne causale du modèle qui mènerait à un gain. Dans les deux cas, le lien manquant le plus clairement est la perception qu'un syndicat contribuerait à l'atteinte des buts et récompenses recherchés par les employés au travail. Dans le troisième cas de perte syndicale, les résultats ne permettent aucune conclusion.
L'étude variable par variable révèle que les plus importantes sont la privation (paie, respect et sécurité d'emploi), le calcul coûts-bénéfices de la syndicalisation par les employés, l’instrumentalité et la croyance que les syndicats ont tort en principe. Nous avons également observé la présence de haine et d'actions pré-syndicales dans certains gains. Il semble que la destination gains « chauds » et gains « tièdes » soit significative à la lumière de ces données.
Nous concluons que nous avons trouvé des résultats quelque peu contradictoires quant au modèle et fait un pas vers la vérification d’un modèle qui peut être utile à la compréhension et à la prévision du phénomène.
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