Abstracts
Résumé
La « Charte de la langue française », la loi linguistique québécoise en vigueur depuis 1977, exige que l’entreprise privée fasse usage de terminologies de langue française. En 1983, nous avons entrepris une série d’études de cas en milieu de travail afin de cerner la situation sociolinguistique et terminologique. Nous comparons ici un premier corpus de données recueillies en 1983 dans une entreprise de transport et un deuxième recueilli en 1986 dans deux entreprises manufacturières du domaine de la chaussure. Dans les deux cas, les données proviennent de questionnaires d’opinions. Nous examinons ici le rôle de la langue première en regard 1) du choix de langue déclaré pour des termes techniques testés, à l’oral, 2) de quelques opinions et attitudes par rapport au processus de francisation, et 3) de certaines perceptions générales d’utilisation du français (ou de l’anglais) en situations communicationnelles. Il s’avère que la langue première permet de démarquer les travailleurs dans chacune des catégories d’entreprises et de distinguer les deux catégories d’entreprises entre elles. On examine, entre autres, certaines hypothèses relatives au comportement des groupes minoritaires, à l’hypercorrection et à l’insécurité linguistique, de même qu’au comportement linguistique déclaré en tant que reflet d’une norme sociale. On aborde aussi toute la question des relations entre le comportement déclaré et les attitudes dans un contexte de changement planifié.
Abstract
The "Charter of the French Language", Quebec's linguistic law in effect since 1977, states that private business firms are to make use of a French terminology. In 1983, we undertook a series of case studies in two categories of enterprises in order to examine the terminological and sociolinguistic situation. We compare here data gathered in 1983 in a trucking transport company with similar data gathered in 1986 in two shoe manufacturing companies. In both cases, the data comes from an opinion-type questionnaire. We examine here the relationship between the mother tongue an variable relates to 1) reported language choice for specific technical terms, in oral situation, 2) some opinions and attitude-revealing behavior, as well as 3) general perceptions of language use for terminology in communicational situations. It appears that mother tongue helps distinguish the workers, within each category of firms, as well as between the two categories of firms. The results lead to a discussion of sociolinguistic hypotheses related to the behavior of minority groups such as hypercorrection and linguistic insecurity, the relationship between reported linguistic behavior and social norms, as well as the relationship between reported linguistic behavior and attitudes in a language planning context.
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