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C'est de différenciation sociale se manifestant dans l'espace urbain dont il est question dans ce texte : de la structure socio-écologique de Montréal en 1951, 1961 et 1971. Pour rendre compte de cette structure, l'article analyse les caractéristiques de population regroupées en secteurs de recensement et, par la méthode d'écologie factorielle, dégage les axes de différenciation de l'espace urbain. Les filiations théoriques et les ruptures méthodologiques sont établies, au préalable, entre écologie humaine, analyse des aires sociales et écologie factorielle. Les principales questions qui guident l'analyse empirique sont les suivantes : quelle est la stabilité temporelle de la structure urbaine de .Montréal? Dans l'espace, observe-t-on une relative indépendance entre les caractéristiques socio-économiques, d'une part, et les caractéristiques culturelles et linguistiques, d'autre part? Les minorités ethniques sont-elles enclines à se concentrer spatialement? Finalement, en quoi l'écologie factorielle de Montréal se distingue-t-elle de celle d'autres grandes villes industrielles? Les résultats obtenus s'écartent légèrement de ceux observés dans d'autres études similaires sur Montréal. Un bilan en est dressé : les variations entre ces études sont dues, pour une grande part, à des différences méthodologiques. Finalement, l'article se termine par une courte discussion de nouvelles pistes de recherche sur le rapport structure urbaine et structure sociale.