Abstracts
Résumé
Dans les Psaumes, la violence et les terribles malédictions se trouvent parfois juxtaposés par le biais du langage à quelques-uns des plus beaux passages poétiques en Occident. Un aspect important de cette association est le lien entre le phénomène sublime de la colère de Dieu — dirigée soit vers le narrateur-psalmaudier, soit vers les ennemies de ce dernier — et le droit poétique. Je ferai valoir qu’on retrouve souvent cette dynamique dans les oeuvres de Milton et de Byron, deux auteurs dont la conscience poétique était imbue des Psaumes. De façon générale, la dette qu’avait Milton à l’endroit des Psaumes a souvent été soulignée; or, on a largement négligé l’influence de la violence de ces textes sur sa langue. Pour ce qui est de Byron, on a peu étudié ce dernier à cette lumière, peut-être parce qu’il fait peu directement référence aux Psaumes. Pourtant, sa poésie regorge de leur influence. Cet article explore, depuis la perspective de la psychologie et du langage sublime des Psaumes, la passion de Milton et Byron pour la justice sociale et la très forte croyance qu’ils avaient en leurs talents poétiques singuliers.