Abstracts
Résumé
Pour mieux comprendre les changements des conditions de la mort, et pour mieux poser les questionnements qui en découlent, il faut situer les réalités du mourir et de la mort par rapport aux mouvements sociaux qui produisent et traversent aujourd'hui le Québec et ses institutions. Refoulée comme une maladie honteuse, niée comme une réalité insupportable et dénonciatrice de la violence des rapports sociaux, la mort est désormais intégrée aux circuits de la marchandise. Ralentie par les progrès (!) de la technologie médicale, institutionnalisée et de plus en plus solitaire, la mort fait l'objet d'une dépossession ultime des individus. C'est pourquoi la thanatologie doit, sous peine de ridicule, questionner les pouvoirs établis et faire de sa réflexion un levier de contestation d'un système social qui désapprend la vie.
SUMMARY
To better understand the conditions of death, and to better pose the resultant questions, it is necessary to place the realities of death in relation to the social movements which are produced and cross Quebec and its institutions today. Repressed like a shameful illness, denied like an insupportable reality, denouncing the violence of social relations, death is henceforth integrated into the pathways of merchandise. Slowed by the progress of medical technology, institutionalized and increasingly solitary, death is the ultimate instance of individual dispossession. For this reason thanatology must, although subject to ridicule, question established powers and make of its reflection, the contestatory lever of social system which betrays life.
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