Manon Bergeron and Marc Tourigny
pp. 1–14
Record
Abstract
Cet article vise à dégager les facteurs ayant facilité ou non le développement d’un partenariat dans le cadre de la mise en place des services intersectoriels pour les enfants victimes d’agressions sexuelles. Les résultats présentés sont issus d’entrevues individuelles et de groupe réalisées auprès du personnel des organismes partenaires impliqués dans la dispensation de services cliniques (n=57). Cette étude évaluative identifie les facteurs de réussite et les embûches rencontrés qui sont principalement liés à l’environnement, à la structure, à la dynamique du groupe et à l’efficacité du partenariat.
Mylène Villeneuve Cyr B.A. and Martine Hébert Ph.D.
pp. 15–30
Record
Abstract
This study explores the characteristics and the outcomes of sexual abuse (SA) according to the victim’s sex. The children (aged from 6 to 12 years old) and their non abusive parent (n = 118) were evaluated in parallel to a comparison group of non sexually abused children. Analyses revealed few differences in symptoms related to victim’s sex. A Group x Sex interaction is found for anxiety and posttraumatic stress symptoms (marginal), suggesting that female victims report more symptoms than male victims. Results also reveal that victims are more symptomatic than children without a history of SA for all variables considered. While some characteristics of SA children appear different according to sex, they did not contribute to the prediction of outcomes.
Simon Lapierre Ph.D. and Isabelle Côté
pp. 31–48
Record
Abstract
À la lumière de développements récents dans le champ de la protection de l’enfance, il s’avère important d’examiner comment les différents acteurs dans le système de protection conceptualisent les situations de violence conjugale. Le présent article aborde précisément cette question, s’appuyant sur les résultats d’une étude de cas réalisée dans un centre jeunesse du Québec. La méthodologie qualitative combinait une analyse documentaire des politiques et des entrevues individuelles réalisées auprès de différents acteurs dans le système de protection de l’enfance, soit des intervenants sociaux, des cadres intermédiaires, des cadres supérieurs et un réviseur. Dans l’ensemble, les résultats de cette étude révèlent que tous les participants reconnaissent que les intervenants en protection de la jeunesse sont confrontés à des situations de violence conjugale dans le cadre de leur travail et que de telles situations peuvent nécessiter l’intervention des services de protection de la jeunesse, du moins dans certaines circonstances. Selon les données recueillies, ces circonstances relèvent principalement des conséquences pour les enfants et des capacités parentales de leur mère. Par ailleurs, les résultats présentés ci-dessous semblent indiquer que les différents acteurs dans le système de protection de la jeunesse ne mettent pas l’accent sur la violence des hommes et sur la victimisation des femmes, mais bien sur l’exposition à la violence conjugale et sur ses conséquences pour les enfants. Ils sont préoccupés par la situation des femmes dans la mesure où cela met en cause leur capacité à assurer la sécurité et le développement de leurs enfants. Les femmes victimes de violence sont donc perçues comme une partie du problème, voire même comme la source du problème.