EN:
In 2008, Globe and Mail theatre critic J. Kelly Nestruck made a significant remark about Canadian theatre and the War on Terror, noting a clear absence of stage plays that addressed Canada’s participation. There was, however, a long-running CBC radio drama series, Afghanada, which centred fully on the experiences of Canadian soldiers in Afghanistan. Because relatively little research has yet to be published about the radio series, Lindsay Thistle details Afghanada’s production history, major players, creative processes and goals. She also considers how the radio medium affected the objectives of the series and its ability to represent war, ultimately arguing that Afghanada was inescapably politicized through its relationship with national institutions, its interest in realistic and true-to-life stories, its focus on everyday soldiers, its casting choices and its inclusion of post-traumatic stress disorder. Throughout this investigation, Thistle raises important questions about the politics of dramatizing war while Canada itself was at war. She concludes by observing that while Afghanada avoids an explicit message in support of or against the Canada’s involvement in the War on Terror, it engaged with the political from its inception, through its creation, and in its reception.
FR:
En 2008, J. Kelly Nestruck, critique de théâtre au Globe and Mail , faisait une remarque importante au sujet du théâtre canadien et de la guerre contre le terrorisme en soulignant l’absence manifeste de pièces de théâtre traitant de la participation du Canada. Toutefois, la CBC a diffusé à l’époque un feuilleton radiophonique de longue durée intitulé Afghanada qui dramatisait des expériences vécues par des soldats canadiens en Afghanistan. Cette série radiophonique ayant fait l’objet de peu d’études, Lindsay Thistle retrace dans cet article l’historique de la production d’ Afghanada et décrit ses principaux intervenants, les processus créatifs employés et les objectifs de la série. Elle examine également de quelle façon le médium radio a pu affecter les objectifs de la série et sa capacité de représenter la guerre, faisant valoir, en fin de compte, qu’ Afghanada était inévitablement politisée à travers son rapport avec des institutions nationales, son intérêt pour les récits réalistes et véridiques portant sur de simples soldats, ses choix dans la distribution des rôles et sa décision d’aborder le trouble de stress post-traumatique. Au fil de son enquête, Thistle soulève des questions importantes sur la politique de la dramatisation de la guerre à une époque où le Canada participait lui-même au combat. Elle conclut en observant que, si Afghanada évite de communiquer un message explicite pour ou contre la participation du Canada à la guerre contre le terrorisme, la série a contribué au débat politique, depuis sa création jusqu’à sa réception.