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115.Plus d’information
Le film post-apocalyptique plonge le survivant dans une situation où le recours aux références symboliques qui fondent sa culture occidentale s'avère impossible. Dans la « zone » post-apocalyptique, le survivant fait d'emblée l'expérience de la destruction de son monde, tout en étant confronté aux restes matériels et vivants d'une réalité sociale dont l'événement catastrophique n'aura préservé que l'abîme ; cet abîme étant celui du réel tel que l'a théorisé Jacques Lacan. Le réel est ce qui résiste au sens tout en devant sa persistance attractionnelle à une culture qui ne cherche qu'à en refouler la misère essentielle. Le survivant post-apocalyptique erre ainsi dans un avenir indéterminé où se perpétue l'image traumatique d'une culture occidentale désormais impossible. Cette impossibilité constitue le coeur négatif de la réalité sociale, sa part de réel. Le film d'horreur post-apocalyptique institue l'économie narrative de cette impossibilité en personnifiant l'image traumatique de la culture occidentale par l'entremise du zombie, véritable figure refoulée du sujet socialisé. C'est en introduisant ainsi l'abîme dans le registre de l'iconicité que le film d'horreur post-apocalyptique fait le récit d'une impossibilité inhérente à la réalité sociale et sur laquelle repose l'attraction d'une monstruosité originaire et refoulée.
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118.Plus d’information
RésuméLe présent article porte sur Copies conformes et s'intéresse à la représentation du réel, à partir de l'analyse des effets de mise en abyme provoqués par la réécriture du livre de Dashiell Hammett, Le faucon maltais. Le texte prend aussi en considération le récit d'énigme comme forme privilégiée de réflexion sur la fiction et sur le rapport entre mensonge et vérité.
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119.Plus d’information
S’il existe peu de différences formelles entre l’analogique et le numérique, quand on ajoute l’interactivité et d’autres aspects dynamiques au texte numérique, des différences structurelles fondamentales se présentent. La mise en page du document électronique augmente la lecture humaine, selon la notion mcluhanesque de l’extension, mais le potentiel de l’édition numérique ne s’arrête pas là. En numérisant la poésie de Mallarmé, comme dans le projet Mallarmé Hypertext, il s’agit de trouver du potentiel à partir de la rencontre du texte et du balisage. Désormais, on peut réinventer le texte en trouvant des modèles conceptuels qui démontrent autrement la textualité mallarméenne. Toutefois, la médialité chez Mallarmé souligne les limites du dispositif numérique, et la lecture hypermédiatique exige une perspective hybride. Le but est de trouver de nouveaux modèles tout en scrutant les limites de ces modèles, afin de voir ce que c’est que lire au sein de la singularité technologique.
Mots-clés : intermédialité, Mallarmé, numérisation, mise en page, internet, hyperlien