Volume 46, 2010
Sommaire (14 articles)
Articles
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Leafy branches of Bothrodendron punctatum from the Westphalian D (Asturian) of Nova Scotia, Canada
B. A. Thomas, E. Zodrow et C. J. Cleal
p. 1–6
RésuméEN :
Specimens belonging to the lycopsid genus Bothrodendron are identified by distinctive shoots that have small superficial leaf scars. The species are distinguished on the basis of leaf scar shape and ornamentation on their stem surfaces. Of the two Pennsylvanian (upper Carboniferous) species, Bothrodendron minutifolium has been found sev‑ eral times with leafy shoots attached, but Bothrodendron punctatum has, until now, only been found as large leafless stems. The leafy specimen of Bothrodendron punctatum described here from Cape Breton, Nova Scotia, Canada, is therefore the first of its kind to be found and reveals further evidence of the growth patterns and branch shedding of these relatively rare lycopsids.
FR :
Les spécimens appartenant au genre lycopside Bothrodendron peuvent être identifiés par leurs pousses distinctives, qui présentent de petites cicatrices foliaires superficielles. Les espèces se différencient par la forme des cicatrices et par l’ornementation de celles‑ci sur la surface de la tige. Sur les deux espèces du Pennsylvanien (Carbonifère supéri‑ eur), le Bothrodendron minutifolium a été trouvé plusieurs fois avec des pousses feuillues encore attachées, mais le Bothrodendron punctatum trouvé jusqu’à maintenant ne présentait que de larges tiges dépouillées de feuilles. Le spéci‑ men feuillu de Bothrodendron punctatum décrit ici depuis le Cap‑Breton, en Nouvelle‑Écosse (Canada), est donc le premier en son genre que l’on découvre; il fournit d’autres données de schémas de croissance et de chute de branches de ces lycopsides, qui sont plutôt rares.
[Traduit par la redaction]
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Probable cervical vertebra of an extinct Ice Age elkmoose dredged from the inner continental shelf of central New Jersey, USA
Martin A. Becker, John A. Chamberlain et Rebecca B. Chamberlain
p. 7–18
RésuméEN :
Commercial shell-fishing activities off the central New Jersey coast recovered a single cervical vertebra probably belonging to the extinct elkmoose, Alces scotti. The specimen was discovered 40 km southeast of Manasquan Inlet in 40–45 m of water at approximate latitude 39° 45' N and longitude 73° 30' W. Radiocarbon dating yielded an age of 23 530 ± 170 years BP for the vertebra. This date is consistent with the known age range of this species and predates the migration of the modern moose Alces alces into northeastern North America from western North America and Eurasia. The discovery of Pleistocene terrestrial mammal fossils, such as this bone, on the submerged northeastern continental shelf reflects periglacial habitat shifts. These habitat shifts are the product of glacioeustatically controlled shoreline migration associated with the Wisconsinan glacial maximum. We interpret this vertebra as probably deriving from an animal living in a tundra or taiga setting at a distance of 100 to 200 km from the southern edge of the Laurentide ice sheet.
FR :
Les activités de pêche commerciale aux crustacés et aux mollusques au large de la côte du New Jersey ont donné lieu à la découverte d’une vertèbre cervicale unique, qui appartiendrait vraisemblablement à une espèce d’élan depuis longtemps disparue, Alces scotti. Le spécimen a été découvert dans l’eau à 40 km au sud-est du passage de Manasquan, à une profondeur d’environ 40 à 45 m, approximativement à la latitude 39° 45’ nord et à la longitude 73° 30’ ouest. La datation par le carbone 14 a établi l’âge de la vertèbre, qui remonterait à 23 530 ans BP (avant le présent), à 170 ans près. Cet âge correspond à la période connue de l’existence de cette espèce, laquelle a précédé l’arrivée de l’élan moderne Alces alces au nord-est de l’Amérique du Nord, en provenance de l’ouest du continent nord-américain et de l’Eurasie. La découverte de fossiles de mammifères du Pléistocène, comme cette vertèbre, sur le plateau continental submergé du nord-est rend compte de l’évolution périglaciaire des habitats. Ces mutations d’habitat sont le résultat d’une migration côtière déterminée par le contexte glacio-eustatique, caractéristique de la période glaciaire maximale du Wisconsin. L’interprétation que nous faisons de cette vertèbre nous porte à croire qu’elle provient probablement d’un animal qui vivait dans la toundra ou la taïga, à une distance d’environ 100 à 200 km de la bordure sud de la plaque glaciaire des Laurentides.
[Traduit par la redaction]
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Igneous structure and texture of the ~1.3 Ga Hosenbein anorthosite pluton (Nain, Labrador) and implications for the crystallization of massif-type anorthosite
Ronald Voordouw
p. 19–35
RésuméEN :
The ca. 1315 Ma Hosenbein massif-type anorthosite pluton (Nain, Labrador) shows complete exposure of a vertical section, described here for the first time, comprising a ~2000 m-thick Main Zone bound by a ~200 m-thick Marginal Zone. The pluton as a whole consists mostly of monocumulate leucogabbronorite, leuconorite, and anortho-site (~94 vol% of all rocks) with elevated abundances of gabbronorite–ferrodiorite (~27 vol%) in the Marginal Zone. Parental magma likely comprised a plagioclase-phyric basaltic melt, containing ~15–45 vol% plagioclase phenocrysts. Crystallization of this magma produced predominantly massive adcumulate–mesocumulate with less abundant, but regular, occurrences of (in order of relative abundance) gabbronorite–ferrodiorite segregations, mottled texture, foliation, pyroxenite aggregates, and modal layering. Additional key petrographic and compositional features include high-T deformation microstructures in plagioclase, vertically consistent mineral compositions, and enrichment of Fe-Ti-P-HFSE-REE in ferrodiorite. Parts of the Marginal Zone show gneissic–mylonitic fabrics that developed parallel to magma conduits. Collectively these features suggest that the textural and structural evolution of the pluton was controlled by: (a) emplacement of plagioclase-phyric magma, (b) establishment of vast cumulus crystal frameworks, (c) porous flow of intercumulus melt, (d) compaction, and (e) synplutonic deformation. These interpretations contrast with previous work emphasizing the importance of magmatic flow and crystal settling/flotation.
FR :
Un pan vertical des roches d’anorthosite plutonique de Hoseinbein de massif dont la formation remonterait à environ 1 315 Ma (de Nain, au Labrador) semble entièrement exposé et il est décrit ici pour la première fois. Il s’agit en l’occurrence d’une zone principale de plus ou moins 2 000 m d’épaisseur, ceinturée par une zone marginale de plus ou moins 200 m d’épaisseur. Dans son ensemble, la roche plutonique observée se compose principalement de monocumulat de leucogabbronorite, de leuconorite et d’anorthosite (~94% vol. de toutes les roches), dont notamment des quantités élevées de gabbronorite–jotunite (~27% vol.) dans la zone marginale. Le magma parent se composerait vraisemblablement d’un magma de basalte à phénocristaux de plagioclase, contenant approximativement entre 15 et 45% vol. de phénocristaux de plagioclase. La cristallisation de ce magma a produit surtout de l’adcumulat et du mésocumulat massifs, ainsi que des minéralisations régulières mais moins abondantes issues (dans leur ordre d’abondance) de ségrégations de gabbronorite–jotunite, d’une texture marbrée, d’une foliation, d’agrégats pyroxénitiques et de rubanements modaux. Parmi les autres caractéristiques pétrographiques et de composition importantes, il y a des microstructures de déformation de plagioclase survenue à température élevée, des formations minérales uniformes au plan vertical ainsi qu’un enrichissement de Fe-Ti-P-HFS-REE dans la jotunite. Des sections de la zone marginale présentent des traces d’une texture gneissique-mylonitique qui s’est formée parallèlement aux canalisations magmatiques. Dans l’ensemble, ces caractéristiques portent à croire que l’évolution de la texture et de la structure des roches plutoniques a été déterminée par les phénomènes suivants: (a) l’emplacement du magma de phénocristaux de plagioclase; (b) l’établissement de vastes complexes de cristaux de cumulus; (c) l’écoulement poreux de magma intercumulus; (d) le compactage; et (e) une déformation synplutonique. Ces interprétations diffèrent quelque peu des travaux précédents, où l’accent avait été mis sur l’importance de l’écoulement magmatique, et la décantation et la flottation de cristaux.
[Traduit par la redaction]
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A precise age for the Utopia Granite, southwestern New Brunswick, Canada
S. M. Barr, J. K. Mortensen et M. L. Bevier
p. 36–42
RésuméEN :
The Utopia Granite is part of the Saint George Plutonic Suite, a gabbroic to granitic assemblage of plutons of Late Silurian – Late Devonian age in southwestern New Brunswick. New U-Pb (ID-TIMS) analyses of five fractions of strongly air-abraded zircon grains define a discordant array which suggests that all five fractions have suffered at least some minor degree of post-crystallization Pb-loss and yielded an imprecise upper intercept age of 426.3 ± 5.9 Ma. Fifteen zircon grains analyzed by LA-ICP-MS yielded overlapping concordant analyses, from which a weighted average of the 206Pb/238U ages, excluding one younger age, is 428.3 ± 1.0 Ma (MSWD = 0.66, probability of fit = 0.81), which we interpret as the best estimate for the crystallization age of the Utopia Granite. This age suggests that the Utopia Granite may be the oldest component of the Saint George batholith, and 5–8 million years older than plutons of the contiguous coastal Maine magmatic province to the southwest.
FR :
Le granite Utopia fait partie de la suite plutonique de Saint-George, un assemblage gabbroïque à granitique de plutons du Silurien tardif et de la fin du Dévonien, dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick. De nouvelles analyses U-Pb (ID-TIMS) de cinq fractions de grains de zircon fortement altérés par l’air indiqueraient un assemblage discordant qui porte à croire que les cinq fractions ont subi au moins en partie une perte de plomb après la cristallisation. Les analyses ont permis d’établir de manière imprécise un âge géologique de 426,3 ± 5.9 Ma. Quinze grains de zircon analysés à l’aide des méthode LA-ICP-MS ont produit des résultats concordants qui se recoupaient, dont on a tiré une moyenne pondérée des âges 206Pb/238U de 428,3 ± 1,0 Ma, exception faite d’un âge plus jeune (déviation pondérée de la régression par moindres carrés = 0,66, probabilité de congruence = 0,81). Nous croyons qu’il s’agit là de la meilleure estimation qui soit de la période de cristallisation du granite Utopia. Ces analyses de datation suggèrent que le granite Utopia pourrait être la partie la plus ancienne du batholithe Saint-George, et de 5 à 8 millions d’années plus ancienne que les plutons de la province magmatique de la zone côtière contigüe du Maine, au sud-ouest.
[Traduit par la redaction]
Abstracts
Articles
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A cautionary note on the use of invertebrate trace fossils for correlation in the Triassic-Jurassic Fundy Group
Robert B. MacNaughton et Ron K. Pickerill
p. 90–94
RésuméEN :
Red-bed strata generally considered to be of Triassic age are present in outcrop at Point Lepreau and St. Martins, New Brunswick. These successions preserve assemblages of invertebrate trace fossils that are similar to one another. Some authors have taken this as evidence that the successions are of similar age. However, all ichnotaxa that are common to the two successions (Ancorichnus cf. ancorichnus, Gordia marina, Palaeophycus isp., Planolites isp., and Skolithos isp.) are long-ranging forms that provide no useful age constraints in Triassic strata and cannot support the suggested correlation. Similarities between the ichnofaunas reflect the continental depositional setting of the two successions, in which trace-makers produced a Scoyenia ichnofacies. This does not falsify correlation between the Point Lepreau and St. Martins successions, which can be supported on other grounds. Instead, it reinforces the need for caution when using trace fossils for biostratigraphic purposes in much of the stratigraphic record.
FR :
Des couches de roches rouges dont on estime généralement qu’elles remontent au Trias affleurent à Point Lepreau et à St. Martins, au Nouveau-Brunswick. Ces suites pétrographiques préservent des assemblages de traces de fossiles d’invertébrés qui se ressemblent. Certains auteurs ont considéré qu’il s’agissait là d’une preuve que ces séquences sont plus ou moins du même âge. Toutefois, les traces de fossiles propres aux deux séquences (Ancorichnus cf. ancorichnus, Gordia marina, Palaeophycus isp., Planolites isp., et Skolithos isp.) sont des formes de longues durées qui n’offrent aucun indice utile de datation dans les strates du Trias; il est donc impossible de soutenir la corrélation alléguée. Les similitudes qui apparaissent dans les traces de fossiles d’invertébrés correspondent à un phénomène de sédimentation de deux séquences dans lesquelles les traces d’organismes ont produit un ichnofaciès de l’espèce Scoyenia. Par ailleurs, cela n’infirme en rien la corrélation entre les séquences de Point Lepreau et de St. Martins, laquelle peut être établie par d’autres indices. De fait, cela met encore plus en lumière le devoir de prudence lorsqu’il s’agit d’utiliser dans une large mesure des fossiles à l’état de traces à des fins d’analyse biostratigraphique pour l’établissement d’une fiche stratigraphique.
[Traduit par la redaction]
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Very low- and low-grade metamorphism of mafic volcanic rocks of the Mira terrane (Avalonia), southeastern Cape Breton Island, Nova Scotia
David W.A. McMullin, Sandra M. Barr et Robert P. Raeside
p. 95–126
RésuméEN :
Late Neoproterozoic (680 Ma to 560 Ma) Avalonian rocks in the Mira terrane of southeastern Cape Breton Island have been metamorphosed inhomogeneously, at very low grade to low grade, as recorded in mafic volcanogenic rocks (metabasite). Local occurrences of higher grade (amphibolite-facies) rocks are limited to aureoles surrounding Devonian plutons. At the lowest grades, metabasite contains primary igneous textures and relict plagioclase and pyroxene. Chlorite, prehnite, and sporadically developed pumpellyite indicate that the rocks have reached prehniteactinolite facies conditions. Higher grade rocks contain actinolite and epidote indicative of greenschist-facies conditions. Pumpellyite was not observed to occur with actinolite, indicating that pumpellyite-actinolite facies was not attained. Relict pyroxene is diopsidic in composition, and along with mineral textures and chemographic projection analysis, suggests that clinopyroxene was an active participant in equilibria at the lowest grades. Calculation of the P-T position of equilibria involving diopside with chlorite, epidote, prehnite, and pumpellyite yields P-T values consistent with very low-grade conditions and with the P-T conditions determined using actinolite, chlorite, prehnite, and pumpellyite. With the exception of the youngest (ca. 560 Ma) rocks, the samples show the full range of P-T conditions from prehnite-actinolite to greenschist facies. The ca. 560 Ma samples record only very low-grade (prehniteactinolite facies or lower).
Prehnite-actinolite- to greenschist-facies assemblages suggest that metamorphism occurred at temperatures between 250 °C and 350 °C with pressures less than ca. 3 kbar (300 MPa). The P-T calculations indicate that pressures were somewhat lower, at about 2 kbar (200 MPa). These conditions imply relatively high geothermal gradients (at least 50 °C/km), consistent with burial metamorphism in a volcanic-arc setting. Metamorphism in the area as a whole was an ongoing process throughout the formation and amalgamation of the components of the Mira terrane, rather than the product of a discrete orogenic event.
FR :
Les roches avaloniennes du Néoprotérozoïque tardif (680 à 560 Ma) dans le terrane de Mira, au sud-est de l’île du Cap-Breton, ont subi un métamorphisme hétérogène et produit des roches très faiblement à faiblement métamorphosées, comme l’attestent les roches volcanogéniques mafiques observées dans la région (métabasite). Les cas isolés de roches nettement plus métamorphosées (faciès amphibolitique) se limitent aux auréoles qui ceinturent des plutons du Dévonien. S’agissant des roches plus faiblement métamorphosées, la métabasite contient des roches à texture ignée primaire, des plagioclases reliques et du pyroxène. La chlorite, la prehnite et la pumpellyite minéralisée de façon éparse présentes, indiquent que les roches ont atteint le stade d’un faciès à prehnite-actinolite. Les roches plus métamorphosées contiennent de l’actinolite et de l’épidote, ce qui traduirait la présence d’un faciès à schistes verts. La pumpellyite observée ne semblait pas s’accompagner d’actinolite, ce qui indiquerait que le stade d’un faciès à pumpellyite-actinolite n’a pas été atteint. La composition du pyroxène relique présente un pôle diopsidique. Les textures minérales observées et l’analyse de projection chémographique portent à croire que le clinopyroxène a été un agent actif dans l’atteinte de l’équilibre aux stades de métamorphisme initiaux. Le calcul du point d’équilibre P-T (pression et température) faisant intervenir le diopside, la chlorite, l’épidote, la prehnite et la pumpellyite produit des valeurs de P-T qui correspondent à un état de roches très faiblement métamorphosées, tandis que les valeurs P-T ont été établies par l’analyse de la teneur en actinolite, chlorite, prehnite et pumpellyite. Sauf en ce qui a trait aux roches les plus récentes (environ 560 Ma), les roches présentent tout l’éventail des valeurs de P-T, soit celles correspondant au faciès à prehnite-actinolite jusqu’au faciès à schistes verts. Les roches dont la formation remonte à environ 560 Ma ne présentent qu’un métamorphisme très faible (faciès à prehnite-actinolite ou faciès moins développé).
Les assemblages de faciès à prehnite-actinolite au faciès à schistes verts suggèrent que le métamorphisme est survenu à une température comprise entre 250 °C et 350 °C, et à une pression inférieure à environ 3 kbar (300 MPa). Le calcul des valeurs de P-T indique que la pression a été quelque peu plus faible, soit d’environ 2 kbar (200 MPa). Ces paramètres indiqueraient des gradients géothermiques relativement élevés (d’au moins 50 °C/km), ce qui serait caractéristique d’un métamorphisme d’enfouissement survenu dans un arc volcanique. Le métamorphisme dans l’ensemble de la région a été le fruit d’un long processus pendant toute la formation et le regroupement des éléments du terrane de Mira plutôt que le résultat d’un phénomène orogénique distinct.
[Traduit par la redaction]
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An Early Triassic 40Ar/39Ar age for a camptonite dyke in Cambridge, Massachusetts, USA
Martin E. Ross
p. 127–135
RésuméEN :
A 2.4 m-thick megacryst- and xenolith-rich camptonite dyke briefly exposed during excavation of a subway station at Porter Square in Cambridge, Massachusetts, was sampled for petrological study and radiometric dating to constrain its age. The sample yielded a well-defined 40Ar/39Ar age of 246 ± 4 Ma using separates prepared from a ferro-kaersutite mega-phenocryst. This age is the oldest yet reported for a Coastal New England province lamprophyric dyke. The dyke likely reflects regional extension in Avalonia during the initial rifting stage of Pangea to form the North Atlantic Ocean basin. This new age further confirms that mantle upwelling began early in the Late Permian to Triassic as a precursor to the breakup of Pangea some 40 million years later.
FR :
Au cours de travaux d’excavation d’une station de métro à Porter Square, à Cambridge, au Massachusetts, un dyke de campronite d’une épaisseur de 2,4 m composé de mégacristaux et riche en xénolite a été exposé brièvement. On y a prélevé un échantillon aux fins d’une étude pétrologique et d’une datation par radiométrie. Par la méthode 40Ar/39Ar, il a été possible de déterminer avec relativement de précision un âge de 246 ± 4 Ma, grâce à des fractions obtenues par préparation d’un mégaphénocristal de ferro-kaersutite. Il s’agit de la plus ancienne datation établie pour un dyke lamprophyrique de la province géologique du littoral de la Nouvelle-Angleterre. Ce dyke rendrait vraisemblablement compte de l’extension régionale de l’Avalonien au cours du stade initial de distension de la masse continentale de Pangée, qui allait entraîner la création du bassin océanique de l’Atlantique Nord. Cette nouvelle datation vient confirmer une fois de plus que la remontée du manteau terrestre a débuté très tôt entre la fin du Permien et le Trias, cet événement géomorphologique annonçant le fractionnement ultérieur du continent de Pangée quelque 40 millions d’années plus tard.
[Traduit par la redaction]
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Stratigraphy of the Lower Paleozoic Goldenville and Halifax groups in southwestern Nova Scotia
Chris E. White
p. 136–154
RésuméEN :
Regional mapping and petrological studies have led to revision of the Cambrian-Ordovician stratigraphy in southwestern Nova Scotia. The Goldenville and Halifax formations have been elevated to groups, and formations have been defined in each group. In the northwestern part of the area, the Goldenville Group is divided into the metasandstone-dominated Church Point formation and the overlying metasiltstone-dominated Bloomfield formation. The Church Point formation contains a metasiltstone unit (High Head member) with a distinctive trace-fossil assemblage characteristic of the Early Cambrian, consistent with detrital U-Pb zircon ages. The detrital U-Pb zircon data also suggests that the Goldenville Group below the High Head member is Early Cambrian but allows the Goldenville Group to extend into the Neoproterozoic. Units in the overlying Halifax Group are the slate-rich Acacia Brook formation and overlying metasandstone-dominated Bear River formation.
In the southeastern part of the area, southeast of the Chebogue Point shear zone, the lowestmost unit in the Goldenville Group is a fine-grained metasandstone-slate package termed the Moses Lake formation. It is overlain by a thickly bedded, medium-grained metasandstone-dominated unit termed the Green Harbour formation that is similar in appearance to the Church Point formation. The upper part of the Goldenville Group consists of thinly bedded metasandstone/metasiltstone termed the Government Point formation. No equivalent unit is recognized in the northwestern area. The uppermost part consists of Mn-rich metasiltstone of the Moshers Island formation that is stratigraphically equivalent to the Bloomfield formation, although the latter lacks the characteristic Mn-rich beds. Units in the overlying Halifax Group include the black slate-rich Cunard formation and overlying grey slate-dominated Feltzen formation. The upper part of the Government Point formation farther east has yielded early Middle Cambrian trilobite fossils of Acado-Baltic affinity. The upper parts of the Bear River formation in the northwestern area and Feltzen formation in the southeastern areas locally contains the Early Ordovician graptolite Rhabdinopora flabelliformis, suggesting that the underlying Acacia Brook, Cunard, Bloomfield, and Moshers Island formations are Middle to Late Cambrian, and that a significant unconformity exists between the Halifax Group and the overlying Silurian White Rock Formation. A revised minimum thickness for the combined Goldenville and Halifax groups is 11 km.
FR :
Des travaux de cartographie et des études pétrologiques dans la région ont donné lieu à une révision de la stratigraphie du Cambrien et de l’Ordovicien dans le sud‑ouest de la Nouvelle-Écosse. Les Formations de Goldenville et de Halifax ont été désignées comme groupes, tandis que des formations leur ont été attribuées. Dans la partie nordouest de la région, le groupe de Goldenville se répartit entre la Formation de Church Point, composée principalement de métagrès, et la Formation sus-jacente de Bloomfield qui comprend surtout de la métasiltite. La Formation de Church Point contient une unité de métasiltite (membre stratigraphique supérieur), accompagnée d’un assemblage d’ichnofossile distinct, caractéristique du début du Cambrien, et qui correspond à un âge de formation détritique établi par la méthode U-Pb sur zircon. Les données chronologiques des matières détritiques établies par la méthode U-Pb sur zircon portent à croire également que le groupe de Goldenville que recouvre le membre stratigraphique supérieur date du début du Cambrien, même si ce groupe se prolonge jusque dans les roches du Néoprotérozoïque. Les unités sus-jacentes du groupe de Halifax comprennent la Formation d’Acacia Brook riche en schiste, ainsi que la Formation de Bear River sus-jacente, principalement composée de métagrès.
Dans la partie sud-est de la région, au sud-est de la zone de cisaillement de Chebogue Point, l’unité la plus profonde du groupe de Goldenville est l’assemblage à grains fins de métagrès et de schiste qui porte le nom de Formation de Moses Lake. Cette formation est recouverte d’une épaisse strate à grains moyens de métagrès dominant qui porte le nom de Formation de Green Harbour, dont l’apparence est similaire à celle de la Formation de Church Point. La partie supérieure du groupe de Goldenville se compose de lits minces de métagrès et de métasiltite désignés comme la Formation de Government Point. Aucune autre unité équivalente n’a été établie dans la région du nord‑ouest. La partie supérieure se compose du métagrès riche en manganèse de la Formation de Moshers Island, équivalente au plan stratigraphique à la Formation de Bloomfield, bien que cette dernière formation ne présente pas de lits riches en manganèse. Les unités du groupe de Halifax sus-jacent comprennent la Formation de Cunard riche en schiste noir, ainsi que la Formation de Feltzen sus‑jacente, qui renferme surtout du schiste gris. La partie supérieure de la Formation de Government Point plus à l’est a produit des trilobites d’une affinité acado-baltique datant du début du Cambrien moyen. Les parties supérieures de la Formation de Bear River dans le secteur nord-ouest et la Formation de Feltzen dans les secteurs sud‑est contiennent par endroits le graptolite Rhabdinopora flabelliformis du début de l’Ordovicien, ce qui porte à croire que les Formations sous-jacentes d’Acacia Brook, de Cunard, de Bloomfield et de Moshers Island dateraient du Cambrien moyen au Cambrien tardif et qu’il y aurait une discordance importante entre le group de Halifax et la Formation de White Rock sus-jacente, qui date du Silurien. L’épaisseur minimale révisée des groupes combinés de Goldenville et de Halifax est de 11 kilomètres.
[Traduit par la redaction]
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Age and petrology of the Machias Seal Island quartz monzodiorite, the southernmost rocks in New Brunswick, Canada
Sandra M. Barr, James K. Mortensen, Chris E. White et Richard M. Friedman
p. 155–172
RésuméEN :
Machias Seal Island in the northern Gulf of Maine consists of fine- to medium-grained weakly foliated quartz monzodiorite. Although previously inferred to be as young as Devonian, the quartz monzodiorite yielded an Ediacaran–Early Cambrian U-Pb (zircon) age of 542.0 ± 0.9 Ma. Typical Machias Seal Island quartz monzodiorite contains strongly zoned plagioclase (50%), about 30% mafic minerals (biotite and amphibole with relict cores of both orthoand clinopyroxene, and 20% interstitial quartz and orthoclase. The average chemical composition (5 samples) has 60.6% SiO2, with relatively high Al2O3 (over 16%) and low K2O (2.8%). Overall, the chemical characteristics, including low Rb, Y, and Nb, are consistent with emplacement in a continental margin subduction zone. The quartz monzodiorite contains abundant ovoid metadioritic enclaves, likely of cognate origin. Age and compositional similarities strongly suggest correlation of Machias Seal Island quartz monzodiorite with the abundant ca. 550–525 Ma gabbroic to granitic plutons of the Brookville terrane on the mainland of southern New Brunswick. Its age is similar also to the ages of volcanic and some plutonic rocks on Grand Manan Island and in the New River terrane in mainland southern New Brunswick, strengthening the interpretation that all of these areas are part of Ganderia. Hence the Fundy Fault southeast of Machias Seal Island likely marks the boundary between Ganderia and Avalonia in the Gulf of Maine.
FR :
L’île Machias Seal, dans la partie nord du golfe du Maine, se compose de monzodiorite quartzique à grains fins à moyens faiblement feuilletée. Même si on déjà présumé que son origine remonterait au Dévonien, une datation de la monzodiorite quartzique par la méthode U-Pb sur zircon a indiqué un âge d’Ediacara et du début du Cambrien, soit de 542,0 ± 0,9 Ma. Les minéralisations caractéristiques de monzodiorite quartzique de l’île Machias Seal renferment un plagioclase fortement zoné (50 p. 100), environ 30 p. 100 de minéraux mafiques (biotite et amphibole accompagnées de noyaux résiduels d’orthopyroxène et de clinopyroxène), ainsi que 20 p. 100 de quartz et d’orthoclase interstitiels. La composition chimique moyenne (5 échantillons) est de 60,6 p. 100 de SiO2, une teneur relativement élevée de Al2O3 (plus de 16 p. 100) et une faible teneur en K2O (2,8 p. 100). Dans l’ensemble, les caractéristiques chimiques de ces minéralisations, y compris la faible teneur en Rb, Y et Nb, sont généralement associées à un emplacement dans une zone de subduction de la marge continentale. La monzodiorite quartzique contient d’abondantes quantités d’enclaves de métadiorite ovoïdes, vraisemblablement de la même origine. L’âge et les similitudes de composition de ces roches portent à croire qu’une corrélation pourrait s’établir entre la monzodiorite quartzique de l’île Machias Seal et la grande quantité de plutons gabbroïque à granitique de 550–525 Ma observée dans le socle de Brookville, dans la partie continentale du Sud du Nouveau-Brunswick. Par ailleurs, ces roches ont le même âge que celui des roches volcaniques et de certains plutons de l’île Grand Manan et du socle de New River dans la partie continentale du Sud de la province, ce qui viendrait confirmer l’interprétation voulant que toutes ces zones fassent partie de Ganderia. La faille de Fundy au sud-est de l’île Machias Seal marque donc la limite entre Ganderia et Avalon dans le golfe du Maine.
[Traduit par la redaction]
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Geochemistry of Carboniferous peralkaline felsic volcanic rocks, central New Brunswick, Canada:: examination of uranium potential
Taryn R. Gray, Jaroslav Dostal, Malcolm McLeod, Duncan Keppie et Yuanyuan Zhang
p. 173–184
RésuméEN :
Felsic volcanic rocks from the ca. 335 Ma Cumberland Hill Formation of southern New Brunswick consist of peralkaline rhyolite and trachyte. These rocks are interpreted to have undergone extensive fractional crystallization from an alkali basaltic magma, although their different geochemical signatures indicate that the rhyolite was not derived from the trachyte via continuous fractional crystallization. The rhyolite is highly enriched in incompatible trace elements including uranium (up to ca. 20 ppm). Cumberland Hill peralkaline rhyolite suggests that a potentially economic source of uranium exists in the basin, based on the elevated uranium concentrations and high potential for remobilization into surrounding sedimentary units.
FR :
Les roches volcaniques felsiques de la Formation de Cumberland Hill, au sud du Nouveau-Brunswick, dont l’origine remonte à quelque 335 Ma se composent de rhyolite et de trachyte hyperalcalines. On estime que ces roches ont subi une cristallisation fractionnée intense à partir d’un magma de basalte alcalin, même si leurs diverses signatures géochimiques indiquent que la rhyolite n’est pas issue de la trachyte par un processus permanent de cristallisation fractionnée. La rhyolite est fortement enrichie d’éléments traces incompatibles, au nombre duquel se trouve de l’uranium (concentration qui peut atteindre environ 20 ppm). Si l’on se fie aux fortes concentrations d’uranium et à la grande possibilité de remobilisation dans les unités sédimentaires environnantes, la présence de la rhyolite hyperalcaline dans la Formation de Cumberland Hill porte à croire que le bassin pourrait contenir une source d’uranium vraisemblablement rentable.
[Traduit par la redaction]
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Dendrochronological dating of coal mine workings at the Joggins Fossil Cliffs, Nova Scotia, Canada
Sarah L. Quann, Amanda B. Young, Colin P. Laroque, Howard J. Falcon-Lang et Martin R. Gibling
p. 185–194
RésuméEN :
Joggins, Nova Scotia, was one of the first places in North America where coal was mined. Dendrochronological methods were employed to date timber pit props preserved within relic coal mine workings on the closely adjacent Fundy and Dirty seams. These remains comprise a system of "openings" that represent formerly underground mines, now exposed by cliff retreat. Of the seventy-three samples collected, forty-eight were successfully cross-dated into floating chronologies and then compared against a local red spruce (Picea rubens) master chronology, thereby establishing the year in which each individual sample was cut as a live tree where bark was present. Results indicate cutting dates of 1849–1875, which are generally consistent with archival records of mining activity. Analysis of the 14 openings allows differentiation of two phases of mining. Most openings (1–9 and 11–12 with cut dates of 1849–1868) represent "adits" driven into the cliff from the beach, and associated "levels", which comprise an initial drift mine by the General Mining Association (1865–1871). Dendrochronological dates from trees with bark that precede the opening of this first mine suggest that timber stockpiled from the nearby Joggins Mine (opened 1847) was used in its construction. The remaining openings (10 and 13–14 with cut dates of 1873–1875) represent a system of "levels" that comprise part of a later mine dug by the Joggins Coal Mining Company (1872–1877). Findings improve knowledge of the Joggins UNESCO World Heritage Site and help refine the regional chronology for future dendrochronological studies.
FR :
La localité de Joggins, en Nouvelle-Écosse, a été l’un des premiers endroits en Amérique du Nord d’où on a extrait du charbon. Des méthodes de dendrochronologie ont été utilisées pour établir l’âge des chandelles de bois d’oeuvre conservées dans les anciens ouvrages de mines de charbon des filons de charbon rapprochés de Fundy et Dirty. Ces vestiges se composent d’une série « d’ouvertures » qui correspondent à d’anciennes mines souterraines, que le recul des falaises a maintenant exposées. Parmi les 73 échantillons recueillis, il a été possible d’établir la datation par recoupement de 48 pièces et d’en déduire une chronologie variable, puis de comparer ces données en regard d’une chronologie générale d’épinette rouge (Picea rubens) de la région. Cet examen a ensuite permis de connaître l’année au cours de laquelle chaque échantillon a été prélevé d’un arbre vivant sur lequel l’écorce était encore présente. Les résultats indiquent une période de coupe comprise entre les années 1849 et 1875, ce qui serait pour l’essentiel corroboré par les archives connues de l’activité minière dans la région. Une analyse des 14 ouvertures présentes permet par ailleurs de circonscrire deux périodes distinctes d’activité minière. Les échantillons de la plupart des ouvertures (1–9 et 11–12) ont une date de coupe qui se situe entre 1849 et 1868. Ces ouvertures sont des « galeries d’accès » creusées dans la falaise à partir de la plage et des « niveaux » connexes qui correspondent à une première exploitation minière à flanc de coteau par la General Mining Association (1865–1871). La périodisation dendrochronologique des arbres possédant encore de l’écorce et dont la datation est antérieure à l’aménagement de cette première mine porte à croire que des grumes de bois d’œuvre empilées à la mine Joggins toute proche (ouverte en 1847) ont servi aux travaux de construction de la mine. Les autres ouvertures (10 et 13–14, dont la période de coupe des échantillons se situerait entre 1873 et 1875) correspondent à une série de « niveaux » d’une mine aménagée ultérieurement par la Joggins Coal Mining Company (1872–1877). Ces observations viennent enrichir les connaissances que nous possédons sur le Site du patrimoine mondial de l’UNESCO de Joggins et elles nous aideront à mieux préciser la chronologie régionale aux fins de futures études dendrochronologiques.
[Traduit par la redaction]