Résumés
Résumé
Le téléphone mobile utilisé au volant constitue une distraction qui pourrait nuire à une conduite sécuritaire. Une recherche sur 12 691 conducteurs utilisateurs(trices) et 23 387 conducteurs non-utilisateurs(trices) a montré que les utilisateurs et utilisatrices ont des risques relatifs de collision avec blessés et de toutes les collisions de 38 % plus élevés que les non-utilisateurs et les non-utilisatrices (Laberge-Nadeau et al., 2003).
Deux questions se posent : (i) Est-ce que ces deux cohortes sont comparables en terme de taux de collision avant l’utilisation du téléphone mobile ? (ii) Comment répondre à l’argument que l’utilisation des téléphones mobiles ne pose pas de risques car elle augmente avec les années, mais les taux de collision diminuent ?
Parmi les 36 078 répondants de 1999 on trouve 18 707 personnes qui possédaient un permis de conduire en 1987 : 5 107 hommes sont devenus utilisateurs, 7 779 sont restés non-utilisateurs, 1 365 et 4 438 respectivement pour les femmes. Les taux de collision pour les deux groupes en 1987 ne sont pas significativement différents, ni pour toutes les collisions, ni pour les collisions avec blessés. Entre 1987 et 1999 les taux de collision des non-utilisateurs ont diminués significativement plus que ceux des devenus utilisateurs. Le même résultat tient pour les femmes.
En conclusion : (i) Sur la base des collisions de 1987, on peut donc affirmer que la cohorte des utilisateurs et celle des utilisatrices sont comparables, quoique légèrement moins sécuritaires pour le groupe d’âge 16-34 ans, respectivement à la cohorte des non-utilisateurs et celle des non-utilisatrices avant l’utilisation du téléphone mobile, (ii) Les taux de collision diminuent de façon différentes pour les deux cohortes; ils diminuent plus pour les non-utilisateurs et les non-utilisatrices que pour les utilisateurs et les utilisatrices.
Mots-clés :
- Téléphone mobile,
- distraction au volant,
- collision,
- risque relatif
Abstract
The cell phone when used at the wheel may be a distraction that could be harmful to road safety. A research project on 12 691 drivers users and 23 387 drivers non-users has shown that the users, men as well as women, have relative risks for collisions and for injury collisions that are 38 % higher that for non-users (Laberge-Nadeau et al., 2003).
Two questions arise : (i) Are the two cohorts comparable in terms of collision rates before using the cell phone? (ii) How to respond to the argument that cell phones pose no risks since their use is increasing but collision rates diminish?
Among the 36 078 respondents of 1999 there were 18 707 with a driver’s permit in 1987 : 5 107 men became users, 7 779 remained non-users, 1 365 and 4 438 respectively for the women. Collision rates in 1987 for the two groups are not significantly different, neither for all collisions, nor for injury collisions. Between 1987 and 1999 the collision rates for non users declined significantly more than for the ones who became users; this result holds for men and for women.
In conclusion : (i) On the basis of the collisions in 1987, one can assert that the cohort of male users and the one of female users are comparable, although slightly less safe for the younger users (16-34 years old), to the cohort of male non-users and of female non-users respectively before the use of a cell phone. (ii) The collision rates diminish differently for the two cohorts; they decrease more for the non-users than for the users, both for men and women.
Keywords:
- Cell phone,
- distracted driving,
- collision,
- relative risk
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