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Entré dans le vocabulaire courant des disciplines (psychologie, pédagogie, sociologie, etc.) et des champs de pratiques et de recherches (éducation, santé, social, management, etc.), le terme d’ « interculturel » se caractérise par la multiplicité de ses champs d’application, l’instabilité de ses significations et un flou sémantique certain.
Qu’en est‐il de la recherche dite « interculturelle » ? Que signifie ce terme dans le contexte du travail scientifique ? Peut‐on identifier une conception partagée – ou paradigmatique – du terme lorsqu’il est mobilisé dans le champ scientifique ? Peut‐on dégager des épistémologies, des méthodologies, ou pour le moins des pratiques et des caractéristiques scientifiques communes à ce champ de recherche ?
Dans le cadre de ce premier numéro d’Alterstice, il nous est apparu indispensable de soulever ces questions. En effet, « faire de la recherche interculturelle » implique aussi de la penser, de s’interroger sur les conceptions, les usages, les épistémologies et les méthodologies que nous, chercheures et chercheurs, associons à ce terme qui qualifie nos pratiques scientifiques ou nos objets de recherche.