Résumés
RÉSUMÉ
Nous vivons dans un régime de faible fécondité et cela nous est sans doute imposé par les forces économiques et sociales. Cependant, la variété des comportements individuels reste très grande, de sorte qu’il n’est pas illusoire de rechercher des liens entre les besoins de réalisation personnelle et le fait d’avoir des enfants.
Plusieurs besoins psychologiques peuvent être satisfaits par le fait d’avoir et d’élever des enfants, mais ces besoins peuvent aussi être satisfaits par d’autres moyens qui ne comportent pas nécessairement autant de contraintes et de responsabilités que les enfants. Pour essayer de comprendre cette remise en question de l’enfant comme source de satisfaction et d’épanouissement personnel, il faut replacer le problème dans l’évolution historique de la famille et plus particulièrement du rôle de la femme : l’industrialisation, en forçant les hommes à sortir de leur milieu familial pour travailler et gagner leur vie, a enlevé à la famille sa fonction de production économique et, par conséquent, a profondément modifié le rôle de la femme, l’a vidé de sa dimension économique. De plus, la baisse de la fécondité, imposée par les mécanismes socio-économiques, représente une transformation du cycle de la vie des femmes et des familles. La vie de la femme ne peut plus se définir uniquement par son rôle de mère.
Les Québécoises, quant à elles, sont profondément attachées à leur rôle d’épouse et de mère, cependant de moins en moins elles croient ce rôle unique et complètement satisfaisant. La Québécoise est toutefois encore réticente à se redéfinir pour entrer dans de nouveaux rôles qui eux aussi présentent leurs exigences, d’autant plus lourdes que celles du rôle d’épouse et de mère ne sont pas automatiquement allégées.
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