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Cet ouvrage est le cinquième d’une série de titres consacrés à la globalisation financière et à ses conséquences sur l’économie internationale. Ils regroupent les actes d’une conférence qui se tient chaque année, depuis 1998, à l’occasion de la réunion annuelle du G7, maintenant G8. En 2002, les chefs d’État se sont réunis à Kananaskis en Alberta les 26 et 27 juin. Le Sommet avait été précédé d’une réunion des ministres des Finances les 14 et 15 juin. Dans l’intervalle, une douzaine de spécialistes des pays membres du G7, pour la plupart universitaires, ont animé cette conférence qui a réuni des experts venant des milieux bancaires et officiels à l’Université de Calgary le 22 juin.
Les communications présentées dans cet ouvrage sont regroupées en trois parties. La première concerne l’incidence de la productivité sur la croissance, en particulier dans les pays du G7 et au Canada, ainsi que l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le rôle de l’Organisation mondiale du commerce, tel qu’il est perçu, notamment par la société civile, est également abordé. La deuxième partie concerne le développement de l’Afrique. Le Nouveau partenariat pour le développement africain (nopada, en anglais nepad) est comparé au Plan Marshall, puis analysé en référence au concept de développement durable qui envahit la littérature depuis le Sommet de Rio en 1992. Le rôle des institutions internationales en Afrique est également analysé. La troisième partie aborde quelques-uns des problèmes ou des défis que rencontre la finance internationale. C’est le rôle du Fonds monétaire international qui fait souvent l’objet de critiques, tant son activité s’est étendue et modifiée depuis sa création à Bretton Woods à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est aussi la politique du Japon après les réformes introduites par le premier ministre Koizumi et le souhait de mettre en place les accords régionaux. C’est enfin la situation originale de la Chine depuis le rattachement de Hong Kong qui conserve pour l’instant son ancienne monnaie. Plusieurs solutions sont envisagées pour aboutir à une réunification monétaire.
Après une quatrième partie qui est en fait une conclusion sur la contribution du G7-G8 au sein de la nouvelle architecture financière internationale, l’ouvrage comprend une centaine de pages d’annexes. Les unes sont analytiques, et comprennent principalement les impressions d’un participant sur ce sommet, tant sur son organisation que sur l’importance des décisions qui ont été prises. Les autres sont documentaires. Ce sont les communiqués publiés à l’issue des réunions des ministres des Finances et des gouverneurs de banque centrale qui ont précédé ou qui ont suivi ce sommet. Ce sont aussi les déclarations faites aux responsables africains à l’occasion du sommet et les engagements pris à leur égard, comme à l’égard des pays pauvres très endettés qui bénéficient d’une aide spéciale du fmi… L’ouvrage se termine sur une bibliographie très complète et sur un index exceptionnellement détaillé qui devrait en faciliter beaucoup l’utilisation.
À l’heure où la globalisation financière suscite tant de débats, et alors que l’environnement monétaire et financier international ne cesse de s’adapter et de se réformer, l’ouvrage examiné permet de comprendre l’intérêt que présente le G7, et de mieux saisir ce qu’est sa contribution à la nouvelle architecture financière mondiale.