EN :
Folklorists have examined four relations of folklore and contemporary popular culture: the incorporation of folklore into popular art; traditions engendered within the discourses and production of popular culture; the expressive uses of mass culture in small group contexts; and, popular folk revivals. Students of “cultural studies,” an international academie development which began at the University of Birmingham in the 1960s, have made significant contributions to the study of popular culture, and these works exhibit interests that are akin to those of folklorists. Fundamentally, both fields entertain a humanistic, holistic, nonhierarchical view of “culture”. Moreover, what cultural studies deems as “popular culture,” folklorists anayze as the expressive uses of mass culture in small group contexts, that is, modem folklore. The pluralistic and functional social assumptions of folklorists, however, are at odds with cultural studies’ understanding of society as a complex set of power relations in dynamic flux. Especially relevant to cultural studies in this regard is Antonio Gramsci’s theory of hegemony. This frame is particularly useful to the contextual study of forms of folklore and popular culture that pose an antithetical edge. In turn, cultural studies might benefit from an ethnographic appreciation of the role of cultural continuity and tradition, a method well cultivated in folkloristics.
FR :
Les ethnologues se sont préoccupés ces dernières années de quatre principaux domaines de la culture populaire contemporaine : l’incorporation du folklore dans l’art populaire, les traditions engendrées par les discours et les productions de la culture populaire, les usages de la culture de masse dans des petits groupes, et les mouvements de renouveau folklorique. Dans le domaine des études culturelles — un programme d’études international qui fut fondé à l’Université de Birmingham au cours des années 1960 — des chercheurs ont contribué de façon significative à l’étude de la culture populaire. Leurs travaux rejoignent sur plusieurs plans ceux des ethnologues. Les deux groupes partagent une perspective humaniste, holistique et non-hiérarchique de la “culture”. De plus, ce qu’on nomme “culture populaire” dans le domaine des études culturelles est considéré, chez les ethnologues, comme l’utilisation expressive de la culture de masse au sein de petits groupes, c’est-à-dire le folklore moderne. Leurs suppositions pluralistes et fonctionnelles des sociétés necorrespondent cependant pas à l’idée que l’école des études culturelles se fait d’une société, définie comme un ensemble complexe de relations de pouvoirs toujours en changement. La théorie de l’hégémonie d’Antonio Gramsci se révèle particulièrement pertinente dans le domaine des études culturelles puisqu’elle est utile pour l’étude contextuelle des formes de folklore et de la culture populaire; éléments constituant une antithèse. Enfin, les études culturelles peuvent sans doute bénéficier d’une évaluation ethnographique du rôle de la tradition et de la continuité culturelle; une méthode bien développée chez les ethnologues.