Résumés
Abstract
In 1636, the Jesuits opened an all-boys seminary school for Wendat children just outside of Quebec. The Jesuits hoped to use the school as a tool of conversion, with the expectation that students would then return home to Wendake to bring others to the Catholic faith. While the Wendat agreed to send a few of their children to the school, their goal was to facilitate a friendly relationship between the Wendat and the French. This diplomacy was conducted through the lens of adoption. While at the seminary, the boys engaged with their French educators: they seemed to convert to Catholicism and they adapted their behaviour to match French expectations, as if they had been adopted by their Jesuit instructors. However, upon leaving the school, many reverted to more traditional Wendat practices, indicating their acculturation was a temporary, but practical, means of affiliating themselves with their Jesuit allies. Individual stories from three students are highlighted to illustrate the significance of the youths’ agency, adaptability, and use of kinship relationships to facilitate a diplomatic bond with some of the early French settlers.
Résumé
En 1636, les Jésuites fondaient un séminaire pour garçons destiné aux enfants de Wendake, à proximité de Québec. Les Jésuites espéraient ainsi utiliser cette école comme outil de conversion, croyant que les élèves retournant dans leur village stimuleraient la conversion au catholicisme des autres membres de la communauté. Bien que les Wendats consentirent à y envoyer quelques-uns de leurs enfants, leur objectif était de favoriser les rapports d’amitié entre eux et les Français. Cette diplomatie prit la forme du processus d’adoption. Au séminaire, les garçons se montrèrent réceptifs envers leurs pédagogues français : ils semblèrent en effet se convertir à la foi catholique et adapter leur comportement aux attentes des Français, comme s’ils avaient bel et bien été adoptés par les instituteurs jésuites. Or, en quittant l’école, plusieurs reprirent les coutumes wendates, révélant dès lors la superficialité de cette conversion, mais aussi son caractère pragmatique à dessein de rechercher une affiliation avec les Jésuites. Les récits individuels de trois écoliers illustrent la signification de l’agentivité de ces jeunes, leur adaptabilité et le recours aux relations fraternelles pour favoriser les liens diplomatiques avec les premiers colons français.