Chroniques

Littérature et histoire du christianisme ancien[Notice]

  • Jeffery Aubin,
  • Julio Cesar Dias Chaves,
  • Steve Johnston,
  • Louis Painchaud,
  • Anne Pasquier,
  • Paul-Hubert Poirier,
  • Jennifer K. Wees et
  • Eric Crégheur

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  • En collaboration
    Jeffery Aubin
    Julio Cesar Dias Chaves
    Steve Johnston
    Louis Painchaud
    Anne Pasquier
    Paul-Hubert Poirier
    Jennifer K. Wees

  • Cette chronique a été rédigée par
    Eric Crégheur

Précédentes chroniques : Laval théologique et philosophique, 45 (1989), 303-318 ; 46 (1990), 246-268 ; 48 (1992), 447-476 ; 49 (1993), 533-571 ; 51 (1995), 421-461 ; 52 (1996), 863-909 ; 55 (1999), 499-530 ; 57 (2001), 121-182, 337-365, 563-604 ; 58 (2002), 357-394, 613-639 ; 59 (2003), 369-388, 541-582 ; 60 (2004), 163-177, 363-378 ; 61 (2005), 175-205, 363-393 ; 62 (2006), 133-169 ; 63 (2007), 121-162 ; 64 (2008), 169-207 ; 65 (2009), 121-167 ; 66 (2010), 183-226 ; 67 (2011), 155-190 ; 68 (2012), 435-497 ; 69 (2013), 327-402, 70 (2014), 579-630 et 71 (2015), 503-553.

Une première édition de cet ouvrage a paru en 2007 chez le même éditeur et dans la même collection. Cette deuxième édition légèrement augmentée met à nouveau à la disposition des lecteurs — étudiants ou spécialistes — une excellente initiation à la grammaire comparée des langues sémitiques qui se recommande par sa clarté, son efficacité pédagogique et la solidité de son information. L’introduction générale de l’ouvrage fournit quelques orientations de base sur l’appellation « sémitique » donnée à un certain nombre de langues, sur leur aire de dispersion (carte, p. 9) et leur lieu d’émergence originel (vraisemblablement dans le nord du continent africain), et sur quelques-unes de leurs caractéristiques. La première partie de l’ouvrage est consacrée à la classification des langues sémitiques. Deux critères peuvent présider à cette opération : géographique ou historique. L’A. opte pour une classification chronologique à trois niveaux : le sémitique archaïque (altsemitisch), avec l’akkadien, l’assyro-babylonien, le babylonien tardif, l’éblaïte et la langue des textes de Mari ; le sémitique ancien (frühjungsemitisch), attesté par le sudarabe et l’éthiopien ; le sémitique récent (spätjungsemitisch), comprenant le cananéen (à partir de 2100), l’araméen (à partir de 1400) et l’arabe (à partir de 700 avant notre ère). Chacune de ces langues fait l’objet d’une présentation sommaire mais bien documentée, qui en précise la chronologie et les stades de développement. Dans la deuxième partie, l’A. présente la phonologie des langues sémitiques. Il aborde les points suivants : le système phonologique (classification des consonnes et situation dans les diverses langues) ; les changements phonétiques affectant les voyelles et les consonnes ; la syllabe (début, fin et longueur, le cas du ’alif, de la laryngale spirante sourde et des semi-voyelles w et y) ; l’accent du mot et de la phrase. La troisième partie, la plus développée de l’ouvrage, traite de la morphologie : les noms et leur formation ; les pronoms (personnels indépendants et suffixes, relatifs, interrogatifs et indéfinis) ; les adjectifs numéraux ; les particules (adverbes, prépositions, conjonctions et interjections) ; le verbe (les formes conjuguées, les thèmes dérivés, la conjugaison) ; le nom (genre, nombre et déclinaison). Une dernière partie est réservée à la syntaxe, entendue au sens des « relations qui existent entre les formes élémentaires du discours ainsi que les règles qui président à l’ordre des mots et à la construction des phrases » (p. 166). Il s’agit traditionnellement d’une partie de la grammaire comparée des langues sémitiques qui fait figure de parent pauvre à côté de la phonologie et de la morphologie. Les pages que lui consacre Jean-Claude Haelewyck seront donc les bienvenues. Elles portent sur les types de phrase, nominale et verbale, sur les propositions et sur l’imparfait et le parfait consécutifs ou conversifs en hébreu. Cette Grammaire comparée possède toutes les qualités attendues d’un ouvrage d’initiation. Les termes techniques de théorie linguistique ou grammaticale sont clairement définis, tous les thèmes abordés sont illustrés d’exemples, de nombreux tableaux facilitent la comparaison entre les différentes langues. Que l’on pratique ou étudie une ou plusieurs langues sémitiques, l’ouvrage de J.-C. Haelewyck en permet une approche plus raisonnée dans une large perspective diachronique et synchronique. Il se prête aussi bien à une lecture continue qu’à une consultation ponctuelle. D’une manière ou d’une autre, les étudiants ne pourront que tirer profit de son utilisation. Ancien directeur de l’École biblique et archéologique de Jérusalem, membre de la Commission biblique pontificale et professeur d’exégèse vétéro-testamentaire, le père dominicain Jean-Luc Vesco a publié de nombreux travaux sur les Psaumes et l’Ancien Testament. Son ouvrage sur le psautier de David a d’ailleurs été très bien …

Parties annexes