EN :

Ultrastructural characteristics and cytochemical reactions of unusual, irregular elements (IE) in vessel elements in susceptible carnation plants infected with Fusarium oxysporum are reported. As revealed by labelling for chitin, fungal cells in contact with host cell walls or content had altered or defective lucent layers, and labelling was frequently associated with their outer, opaque layer or matter located outside the cells. Coating matter on vessel walls occurred at all stages of infection, and IEs only in later stages. IEs were delineated by opaque, often folded bands, some contouring pit borders, and contained membranous and vesicular structures mixed with other fine components. Only then, IEs were strongly but not uniformly labelled for chitin. Coating, IE-delineating bands, and the opaque outer layer of typical fungal cells were texturally similar, not labelled for chitin or cellulose, except where they impinged upon host walls. Both probes for chitin and cellulose strongly attached to vessel secondary walls. IEs were often confluent with coating, and with fungal cells connected to them by means of microfilamentous structures. Similar microfilamentous structures and opaque bands connected to IEs, the coating, and the microhyphae, or protruding from fungal cells reached into host walls, associated with alterations of these walls. The possible malleable IEs might be a counterpart of the coating, and although they do not occur in the initial stages of the disease, they could play an important role in the final stages of tissue degradation.

FR :

Ce travail concerne les caractéristiques ultrastructurales et cytochimiques d’éléments, de formes et de structures irrégulières (IEs), présents dans les vaisseaux de plants d’oeillet sensibles à l’infection par le Fusarium oxysporum f.sp. dianthi. Avec les sondes utilisées pour détecter la chitine, les cellules fongiques étant en contact avec les cellules hôtes ou leur contenu ont montré des parois altérées ou défectueuses; ainsi, le marquage pour ce substrat était fréquemment relié à de la matière opaque constituante de la couche externe des cellules ou entourant celles-ci. Un tapissement compact couvrant les parois de vaisseaux se trouvait à tous les stades d’infection, mais les IEs ont été observés seulement dans les stades plus avancés. Les IEs étaient délimités par des lamelles opaques et souvent tortueuses, contournant les parois secondaires des ponctuations. Ces IEs ont réagi à divers degrés pour la chitine, dans les cas où ils étaient pourvus de structures membranaires ou vésiculaires et d’une fine substance homogène. Le tapissement, les lamelles limitantes des IEs et des cellules fongiques avaient la même apparence, non marqués pour la chitine ou la cellulose, sauf lorsque ces structures avaient empiété sur les parois cellulaires de l’hôte; celles-ci se sont marquées pour la chitine comme pour la cellulose. Les IEs se rattachaient au tapissement ou aux cellules du champignon, souvent via de fines structures filamenteuses. Des structures semblables et des bandes de matière opaque, contiguës aux IEs, au tapissement ou à des microhyphes, ou provenant de cellules fongiques, atteignaient les parois des cellules hôtes, ainsi altérées. Vu les liens possibles entre le tapissement et les IEs multiformes, ces éléments dans les plants sensibles pourraient alors jouer un rôle important dans la dégradation ultime des tissus.

EN :

Uncommon, opaque particles (of approximately 20-22 nm, referred to as OP), aggregating into paracrystalloids occurred only next to colonized cells in carnation plants of either a susceptible or resistant cultivar (cv.) infected with Fusarium oxysporum f.sp. dianthi. In the susceptible plant, those structures occurred in vessel lumina and host walls, apparently associated with their alterations, but not in parenchyma cells, a situation which was the exact opposite of that observed in resistant plants. In comparison with apparently similar structures reported in other systems, paracrystalloids and their OPs did not seem to have exact counterparts in plants infected with viruses or fungi, although similar paracrystalloids were observed in nematode-infected plants. The OPs were associated in both cvs. with fine opaque matter, often displaying fine filamentous structures, and were in addition connected to fungal cells in the susceptible cv. Similar structures also extended through host walls into adjoining cells; these relations with parenchyma cells in resistant plants were interpreted as if the particles therein were akin to, if not exactly of the same nature as those in susceptible plants. As the opaque matter, the filamentous structures and the OPs were interrelated and associated with pathogen cells, it seemed warranted to assume that the OPs were issued from the pathogen.

FR :

Des structures cristallines opaques formées de particules singulières (d’environ 20-22 nm en diamètre désignées OP) ont été observées uniquement dans le voisinage de cellules colonisées dans des plants d’oeillet sensibles ou résistants à l’infection par le Fusarium oxysporum f.sp. dianthi. Dans les plants sensibles, les OPs se trouvaient dans les éléments de vaisseaux et les parois cellulaires, et rattachées à l’altération de celles-ci, mais elles étaient absentes dans les cellules de parenchyme du xylème. Par contre, dans les plants résistants, les OPs ne se trouvaient que dans ces cellules. En comparaison avec des structures vraisemblablement similaires rapportées pour d’autres systèmes, les OPs et les corps cristallins semblent tout à fait différents de ceux observés dans des plantes atteintes de virus ou de champignons, mais montrent une similitude avec des corps observés dans des plants parasités par des nématodes. Les OPs ont montré un rapport évident avec de la matière opaque, souvent parsemée de structures filamenteuses dans les plants des deux cvs., et en plus avec des cellules de l’agent pathogène dans le cas du cv. sensible. Des structures semblables se trouvaient souvent dans les parois de l’hôte, reliant en quelque sorte les cellules, incluant les cellules de parenchyme dans les plants résistants; ainsi, les OPs et les corps crystallins dans ces cellules semblaient pouvoir se rattacher à ces filaments comme dans les plants sensibles. En raison de l’affinité entre la matière opaque, les structures filamenteuses et les OPs, et de chacun de ces éléments avec les cellules fongiques, il a semblé pertinent d’attribuer la genèse des particules à l’agent pathogène.

EN :

MCPA, 2,4-DB, flumetsulam, bentazon, haloxyfop-methyl, flumetsulam/2,4-DB and bentazon/MCPA were studied in greenhouse experiments in order to evaluate their primary effects on red clover (Trifolium pratense) growth and root injury. The influence of these herbicides on root length, plant height, crown diameter, shoot and root dry weights, shoot phytotoxicity and root injury were studied at two application rates. Variable responses in the growth parameters were observed throughout the experimental period. Herbicides did not affect root length. By the end of experiment, plant height was increased by all herbicides except MCPA and bentazon/MCPA. Crown diameter was increased only with MCPA and 2,4-DB, whereas it was not affected by the other herbicides. Bentazon reduced root dry weight while the other herbicides had no effect. In general, MCPA, bentazon, and bentazon/MCPA reduced shoot dry weight. Although all herbicides caused early foliar damage, the plants recovered by the end of expe-riment comparable to the control plants. Bentazon and bentazon/MCPA produced the greatest shoot damage. Roots were injured from all herbicides, yet they usually recovered over time. However, bentazon/MCPA induced more severe root injury, up to 17% of the plants, causing seedlings died. These results suggest that some herbicides used to protect red clover against weeds may also affect red clover development, increasing its vulnerability to disease.

FR :

Le MCPA, le 2,4-DB, le flumetsulam, le bentazone, le haloxyfop-méthyl, le flumetsulam/2,4-DB et le bentazone/MCPA ont été étudiés lors d’expériences en serre afin d’évaluer leurs principaux effets sur la croissance du trèfle rouge (Trifolium pratense) ainsi que sur les dommages racinaires qu’ils pourraient lui causer. Les conséquences qu’ont ces herbicides sur la longueur des racines, la taille de la plante, le diamètre du collet, les poids secs des tiges et des racines, ainsi que leur phytotoxicité pour les tiges et les dommages aux racines ont été étudiés pour deux doses d’application. Les paramètres de croissance ont eu des résultats indépendants les uns des autres tout au long de la durée des expériences. Les herbicides n’ont pas eu d’effet sur la longueur des racines. À la fin des expériences, la taille de la plante avait été augmentée par tous les herbicides sauf le MCPA et le bentazone/MCPA. Le diamètre du collet n’avait été augmenté que par le MCPA et le 2,4-DB, alors que les autres herbicides n’avaient pas eu d’effet. Le bentazone a fait diminuer le poids sec des racines alors que les autres herbicides n’ont pas eu d’effet. Le MCPA, le bentazone et le bentazone/MCPA ont habituellement réduit le poids sec des tiges. Bien que tous les herbicides aient endommagé les feuilles peu après leur application, les plantes s’étaient rétablies pour être semblables aux témoins à la fin des expériences. Le bentazone et le bentazone/MCPA ont causé le plus de dommage aux tiges. Les racines ont été endommagées par tous les herbicides, mais elles ont habituellement récupéré par la suite. Cependant, le bentazone/MCPA a causé des dommages plus graves aux racines, sur jusqu’à 17 % des plantes, tuant les plantules. Ces résultats laissent penser que certains herbicides, utilisés pour protéger le trèfle rouge des mauvaises herbes, peuvent aussi affecter son développement et augmenter sa vulnérabilité aux maladies.

EN :

Abutilon theophrasti (Malvaceae) is a troublesome annual weed in many maize and soybean cropping systems of Canada and the United States. Seeds of A. theophrasti exhibit physical dormancy. Differences in the growing environment of parent plants may influence the germinability of seeds and vigour of seedlings produced by this species because of variation in resource allocation to seed development. Thus, the germinability of seeds and subsequent seedling vigour were examined for A. theophrasti plants grown in monoculture at a density of 4.2 plants m^-2 under varying natural photoperiods in central New York State. Treatments were established by transplanting A. theophrasti seedlings on three dates: 15 May, 4 June, and 30 June 2000, which correspond to peak photoperiods of 15, 14, and 13 hours, respectively. Seeds produced under the shorter photoperiod (13 h) weighed, on average, 1.5 mg less than seeds produced under the longer photoperiod (15 h). Contrary to expectations, seeds of A. theophrasti that matured under shorter photoperiods had lower germinability (80%) than seeds produced under longer photoperiods (98%). Early radicle growth, a measure of seedling vigour, did not differ between the photoperiod treatments. Environmental conditions other than photoperiod (i.e. water availability) prevailing during the 2000-growing season may have influenced seed coat thickness and consequently affected the germinability of seeds.

FR :

L’Abutilon theophrasti (Malvaceae) est une mauvaise herbe annuelle qui gêne la production du maïs et du soja dans plusieurs systèmes de culture du Canada et des États-Unis. Les graines de l’A. theophrasti possèdent une dormance physique. Des différences de l’environnement dans lequel croissent les plantes mères peuvent influencer la germination des graines et la vitalité des plantules de cette espèce à cause de variations dans l’affectation des ressources avant que les graines soient pleinement développées. Ainsi, la germination des graines et la vitalité des plantules qui en sont issues ont été étudiées pour l’A. theophrasti en monoculture à une densité de 4,2 plantes m^-2 sous diverses photopériodes naturelles du centre de l’État de New York. Les traitements ont débuté par la plantation de plantules de l’A. theophrasti à trois dates, 15 mai, 6 juin et 30 juin 2000, qui correspondent respectivement à des photopériodes maximales de 15, 14 et 13 heures. Les graines produites avec la photopériode la plus courte (13 h) pesaient en moyenne 1,5 mg de moins que les graines produites avec les plus longues photopériodes (15 h). Contrairement à ce qui était prévu, les graines de l’A. theophrasti qui se sont formées lors des photopériodes les plus courtes avaient une germination plus faible (80 %) que les graines formées lors des photopériodes les plus longues (98 %). La croissance précoce de la radicule, une mesure de la vitalité des plantules, est restée la même pour les différentes photopériodes. Les conditions environnementales autres que la photopériode (c.-à-d. la disponibilité en eau) qui régnaient au cours de la saison de croissance de 2000 peuvent avoir influencé l’épaisseur du tégument et avoir ainsi eu un effet sur la germination des graines.