Résumés
Résumé
Les historiens d’art et les conservateurs ont souligné les affinités entre l’art du peintre britannique, Graham Sutherland, et les artistes canadiens, Jack Shadbolt, Oscar Cahén, Michael Forster, Bruno Bobak, Gordon Smith, William Ronald, Ray Mead, Harold Town et bien d’autres, mais sans plus. Cette étude se propose d’explorer le sujet en développant les questions suivantes : de quelle manière les artistes de ce pays ont-ils connu l’art de Sutherland pendant les années quarante et cinquante? Quel contexte politique et culturel permettait à la communauté artistique canadienne de se tourner vers l’art contemporain britannique? Et, enfin, quels aspects particuliers de la pratique de Sutherland ont trouvé de véritables échos dans le milieu de l’art canadien?
Il semble, en effet, que l’art moderne de la Grande-Bretagne et surtout la peinture de Sutherland jouissaient d’une grande renommée internationale peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. En outre, une résistance active s’organisait dans certains quartiers du milieu artistique canadien contre l’influence grandissante de l’avant-garde artistique et la culture de masse américaines. Enfin, une grande partie de la peinture de Sutherland se développe autour de fragments d’origine organique : arbres, ajoncs, bouquets d’épines considérés comme des métaphores de la forme humaine. Pendant que le motif organique connotait la disjonction et la désintégration autant dans l’oeuvre de Sutherland et que dans celle des artistes canadiens intéressés par son oeuvre, l’artiste anglais désignait un nouveau lieu d’appropriation par une identification renouvelée à la nature.
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