Résumés
Résumé
Cet article examine l’une des chinoiseries de Millie Chen, l’installation wallpaper, exposée au Centre culturel canadien de Paris (2007). À travers une relecture des discours sociaux et politiques inscrits dans l’espace architectural, Chen subvertit la signification sociale et symbolique des intérieurs domestiques en intervenant sur la production et la consommation de meubles décoratifs. En se livrant à des pratiques d’art critiques, elle interroge les histoires du colonialisme, de la diplomatie culturelle et du commerce liées à la production et à la distribution d’arts décoratifs aux dix-huitième et dix-neuvième siècles en Chine, en France et en Angleterre. Selon nous, Chen offre une relecture des discours nationalistes, des systèmes de classes et de la politique en matière de rapports entre les sexes en subvertissant les codes de la respectabilité et les débats sur la morale qui influencent la compréhension des chinoiseries au sein des États-nations et au-delà de leurs frontières. Son exploration des domaines discursifs de la représentation lui permet de reconstituer les changements spatiaux et temporels et de référencer les cultures et les idéologies translocales et transhistoriques. Cet ensemble de pratiques lui permet de réinterpréter les expositions d’art aussi bien au sein des espaces privés domestiques que dans les sites urbains publics.
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Parties annexes
Biographical note
Michelle Veitch is Associate Professor of Art History in the Department of Humanities at Mount Royal University, Calgary, Alberta.