Résumés
Résumé
La majeure partie de la carrière de Me Michel Bastarache, avant son accession à la magistrature en 1995, a été consacrée à la défense des droits des minorités linguistiques. Il fut aussi un acteur principal pour l’intégration de la langue française à la pratique du droit dans les provinces de common law, dont le Nouveau-Brunswick. Son implication s’est faite auprès des deux paliers gouvernementaux, des barreaux provinciaux, des établissements d’enseignement et au sein d’organismes des minorités linguistiques. Il a constamment fait la promotion de l’idéologie universelle et égalitaire des protections linguistiques, de leur caractère collectif et d’un rôle judiciaire accru dans leur réalisation. Son intérêt pour les droits linguistiques s’est poursuivi suite à sa nomination à la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick (1995) puis à la Cour suprême du Canada (1997). Les positions prises au long de sa carrière colorent les motifs qu’il a produits en matière linguistique. Cependant, son influence dans le domaine demeure tributaire des prononcés rendus par les formations antérieures et, en ce sens, ses motifs ne se démarquent pas substantiellement de ses prédécesseurs. Son talon d’Achille se retrouve dans ses motifs de Charlebois (2005) où, incapable de rallier une majorité de la Cour, il aurait transformé l’interprétation de la Loi sur les langues officielles (du Nouveau-Brunswick).
Abstract
An important aspect of the career of Me Michel Bastarache, prior to his being called to the bench in 1995, has been dedicated to the advancement of the rights of linguistic minorities. He has also played an important role integrating the French language into the practice of law in New Brunswick as well as in the other common law provinces. His involvement has included both levels of government, various provincial bars, educational institutions and organizations regrouping linguistic minorities. He has consistently promoted the universal and egalitarian ideals inherent in linguistic guarantees, their collective character and a greater role for the judiciary in their implementation. His interest relating to language rights continued following his appointment to the New Brunswick Court of Appeal in 1995 and his elevation to the Supreme Court of Canada in 1997. The positions taken in the course of his career have colored his reasoning in matters of linguistic rights. However, his influence in this field has remained dependent upon precedents rendered by previous panels and accordingly, his reasons for judgment have not substantially deviated from those of his predecessors. His Achilles’ heel may be found in his analysis in Charlebois [2005], where, unable to write for the majority of the Court, he was powerless to alter the interpretation of the Official Languages Act (of New Brunswick).
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger