Résumés
Résumé
La dimension économique des rapports entre le Québec et le Canada est synthétisée par le poids relatif de l'économie québécoise dans l'ensemble canadien. Or ce poids décline presque continuellement depuis 1966. Après 1974, un certain rattrapage est perceptible dans la productivité moyenne de l'économie québécoise, grâce à une modernisation de sa structure industrielle, mais il est stoppé à la fin des années quatre-vingt. Et une mesure plus rigoureuse de l'écart entre le Québec et le Reste du Canada indique un fossé plus large que ce que l'on croit généralement. La nécessaire réduction des déficits publics, en cours depuis 1994, n'explique pas la stagnation relative de l'économie québécoise puisque la péréquation globale dont elle bénéficie n'a pas bougé. Bien que l'économie québécoise fasse au moins jeu égal avec le Reste du Canada dans le nouveau contexte des échanges internationaux, en marquant des points dans des secteurs haut de gamme, cela ne semble pas suffire à assurer le nouvel élan dont elle aurait besoin pour se hisser au niveau du voisin canadien.
Abstract
The study of the economic relationship between Quebec and the rest of Canada must start with the long-term trend in the relative weights of both economies. Quebec's share of the Canadian economy has been declining almost without pause since 1966. After 1974, the modernization of its industrial structure brought a reversal, albeit a slight one, in the relative productivity of the Quebec labor force, but this catching-up phase seems to have stopped at the end of the Eighties. Indeed a more appropriate measure of relative labor productivities would indicate a larger gap between Quebec and the rest of Canada than is commonly acknowledged in Quebec. The reduction in federal deficits since 1994 does not explain the relative stagnation in Quebec: the global equalization envelope that is provided by the rest of Canada has not, contrary to public opinion, been reduced. Neither do the new currents in world trade, which have seen Quebec perform as well as the rest of Canada in the North American market. It thus seems the development of high-tech sectors in Quebec will not suffice all by itself to kick-start the process of catching up with the rest of Canada in éeconomic matters.
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