Résumés
Résumé
Publiée à Montréal en 1778 sous la signature d’un « Canadien curieux », L’histoire de Zélim se présente comme un conte philosophique assez convenu qui n’aurait guère retenu l’attention s’il n’était pas paru dans la première gazette littéraire canadienne et s’il n’avait pas donné lieu à la première polémique sur le plagiat, avant même que n’existent sur les berges du Saint-Laurent une littérature et une institution littéraire dignes de ce nom. Cette historiette orientale et le débat qu’elle suscite permettent de souligner son rôle symptomatique du point de vue de la canadianisation des références culturelles au Québec. En effet, tout se passe alors comme si l’Orient servait non seulement de repoussoir aux « protoscripteurs » du cru, mais aussi de révélateur d’un nouveau sentiment identitaire.
Abstract
Published in Montreal in 1778 and signed “un Canadien curieux”, L’histoire de Zélim purports to be a fairly conventional philosophical tale which would hardly have attracted attention had it not appeared in the first Canadian literary gazette and had it not incited the first polemic over plagiarism, even before the shores of the St. Lawrence River could boast of a literature or any literary institution worthy of the name. This little Oriental tale and the debate which it aroused, may serve to underline its symptomatic role with regard to the Canadianization of cultural references in Québec. In fact, the story unrolls as if the Orient served not only as a foil for the “proto-scriptors” of belief, but also as an agent of revelation for the new feeling of identity.
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