Jan de Vries
p. 193–199
Notice
Résumé
L’histoire urbaine s’est réservée à l’étude de certaines villes captivantes. Aussi ses théories sur les villes en tant que système sont-elles insuffisantes. Les sciences sociales ont certes proposé beaucoup de théories et de méthodes valables pour l’étude de la ville; mais les approches utilisées, volontiers rationalisantes et souvent influencées par des concepts de modernisation, tronquent le passé. L’auteur montre comment, à partir de définitions de l’urbanisation, à l’aide de la démographie et de la géographie urbaines, et par l’analyse des fonctions et de la culture urbaines, on peut en arriver à définir des catégories en laissant s’épanouir le sens du temps et du changement propre à l’histoire.
Gerald Tulchinsky
p. 200–209
Notice
Résumé
L’auteur s’intéresse à la participation de la petite communauté juive de Montréal au développement économique de la ville durant les années 1840-1870. Essentiellement basée sur les dossiers de crédit de la maison R. G. Dun & Co., l’étude montre que les Juifs exerçaient surtout leur activité dans le commerce de détail (bijouterie, articles de fantaisie, tabac, mercerie) et la fabrication de vêtements. La plupart étaient de petits commerçants. Figures souvent éphémères de l’univers des affaires, ils résistaient mal aux fluctuations de la conjoncture ou manquaient de savoir-faire, de capital voire d’honnêteté. Leur identité de juif n’était jamais passée sous silence, mais leur solvabilité semble avoir été évaluée aussi objectivement que celle des non-Juifs. Rien n’indique que l’antisémitisme qui affleure dans les dossiers consultés ait nui de façon notable à leur liberté d’action ou à leur succès. Les hommes d’affaires juifs de l’époque avaient tendance à s’en tenir à des activités qu’ils connaissaient avant d’immigrer; souvent ils avaient emporté des stocks dans leurs bagages. Ils se prêtaient de l’argent à l’intérieur du cercle de famille, dont ils ne sortaient guère. Si la plupart se sont fait une existence modeste, quelques fabricants de produits du tabac et de vêtements sont sortis du lot.
Anthony W. Rasporich
p. 210–230
Notice
Résumé
La politique urbaine et l’ethnie on été intimement liées à l’histoire des villes jumelles de Port Arthur et de Fort William qui, plus tard, ont formé Thunder Bay en 1970. Le rapport historique entre l’expansion politique et urbaine et l’ethnie a pu être observé sur trois phases distinctes : 1) Père de l’exclusion ethnique et du factionnalisme pendant la période de 1900 à 1930, lorsque les groupes ethniques se sont établis dans des enclaves « étrangères » ou des « quartiers » et se sont grandement séparés des partis politiques populaires, surtout les groupes comme les Ukrainiens et les Finlandais qui prenaient une part active à la gauche radicale; 2) les deux décennies de protestation radicale et d’activisme ethnopolitique émergent de 1930 à 1950, qui ont observé la naissance de la règle municipale de « patron » à Port Arthur sous la direction du maire C. W. Cox (1934-49) et la dominance fédérale libérale de C. D. Howe et du Rév. Dan McIvor; 3) l’ère d’après-guerre (1950-70) de l’assimilation ethnique et de la vaste participation ethnique à tous le échelons de la politique municipale et à tous les partis aux échelons provinciaux et fédéral.