Résumés
Résumé
Les premières oeuvres de Préfontaine manifestent le désir d'incarner la parole dans la « chair du monde », d'atteindre la genèse rythmique de la matière dans une « anhumanité du verbe ». Si Pays sans parole nomme les espaces géographiques d'un peuple brisé par l'aphasie, et marque ainsi un retour à l'homme, son auteur affiche une grande réticence face à sa propre thématique du pays. Entre cette réserve et la désillusion « religieuse », le poète semble pris dans un « non-lieu ». Aussi n'est-ce pas en fonction de son appartenance au discours nationaliste que sera étudié Pays sans parole, mais en regard de la poétique du premier Préfontaine, celle de l'incarnation. L'analyse de « Sous l'éclair d'homme », permettra d'examiner comment prend forme une écriture de la voix qui structure une expérience du temps, et fera l'hypothèse que cette expérience motive le rêve d'incarner le verbe.
Abstract
Préfontaine's early work expresses a desire to embody speech in the "flesh of the world", to reach the rhythmic genesis of matter in the "anhumanity of the word". While Pays sans parole marks a return to man by naming the geographic spaces of a people broken by aphasia, its author is extremely reticent with regard to his own theme of the country. Between this reserve and a "religious" disillusion, the poet seems caught in a "non-place". Thus, Pays sans parole will be studied not in relation to nationalist discourse, but with regard to the poetics of the early Préfontaine, the Préfontaine of incarnation. The analyse of "Sous l'éclair d'homme", will permit to examine how the poet shapes the writing of the voice as it organises an experience of time, and will argue that this experience motivates the dream of having the word made flesh.
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