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562.Plus d’information
Le présent article porte sur les compétences informationnelles au sein du système d'éducation du Québec, tant pour les élèves que pour les enseignants. Les auteurs y proposent une revue des études empiriques sur le niveau des compétences informationnelles des futurs maîtres du Québec avant d'introduire la méthodologie et les résultats d'une enquête portant, d'une part, sur les habitudes de recherche d'information et, d'autre part, sur le sentiment d'autoefficacité de futurs enseignants quant à leurs compétences informationnelles. L'analyse des obstacles au développement de ces compétences vient clore ce texte.
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563.Plus d’information
RésuméCet article propose un éclairage géographique sur la répartition des salles de cinéma au Canada, de manière à faire apparaître certains éléments structurants de leur organisation spatiale. Cet éclairage est fourni à partir de la conception d'une base de données géographiques évolutive des salles de cinéma canadiennes. Cette base de données inclut notamment les profils sociodémographiques des quartiers d'implantation de chaque cinéma, définis en fonction de leurs aires de services. L'analyse permet de mettre en évidence différentes logiques d'implantation propres aux principales chaînes de cinéma tant à l'échelle nationale qu'au niveau local. Alors que certaines chaînes se répartissent de manière relativement uniforme dans le pays, d'autres ont une approche beaucoup plus régionale, voire locale. En ce qui concerne les profils sociodémographiques des quartiers d'implantation, certaines chaînes ont tendance à privilégier leur implantation dans des quartiers à hauts revenus, alors que d'autres sont beaucoup plus présentes dans les quartiers à faibles revenus. En revanche une analyse approfondie des profils sociodémographiques ne révèle aucune disparité en termes d'accessibilité aux salles de cinéma.
Mots-clés : Salle de cinéma, aire de service, SIG, analyse spatiale, données sociodémographiques, Canada, Movie theater, service area, GIS, spatial strategies, sociodemographic profiles, Canada
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564.Plus d’information
Une archive n'est pas un endroit où l'on stocke indifféremment les traces du passé. Le rôle politique de l'archive est de sélectionner ce qui doit participer du passé et ce qui doit être mis de côté, de manière à réguler le futur. Ce processus de sélection repose sur des lois et des régulations, mais il est également prescrit par les techniques d'archivage disponibles, tant pour l'inscription, l'entreposage, l'indexation et l'accès. L'auteur de cet article analyse les sélections technologiques à deux époques distinctes de l'archive. La première est celle de l'archive intermédiale, qui émerge après le monopole de l'archive textuelle, avec l'arrivée du gramophone, de la photographie et, surtout, du cinéma. Les lacunes et les contradictions qui résultent de cette nouvelle configuration médiatique sont investiguées à la lumière des propos d'Albert Kahn dans Les archives de la planète (1908-1931). Les archives numériques et la numérisation du matériel analogique constituent la seconde époque analysée, de nouveau avec Les archives de la planète comme exemple. Plutôt que d'essayer de comprendre ces différentes technologies archivistiques comme appartenant à des périodes autonomes et séparées, l'auteur propose de les appréhender comme des régimes archivistiques « superposés », dans le but d'éclairer les relations entre les archives analogiques et numériques.
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567.Plus d’information
Le présent article a pour objet les changements intervenant au niveau du déterminant démonstratif dans des traductions en français et en néerlandais (corpus parallèles). Il s'agit d'identifier les différents types de changements intervenant systématiquement dans la traduction, d'en étudier les mécanismes sous-jacents ainsi que les effets sémantiques. L'étude a été réalisée à l'aide d'un sous-corpus équilibré du Dutch Parallel Corpus, ce qui permet d'analyser les deux directions (français-néerlandais et néerlandais-français). Dans ce corpus, 50 % des déterminants démonstratifs sont traduits par un démonstratif dans le texte traduit (dans les deux directions). Dans 20 % des cas, le démonstratif est traduit par l'article défini et vice versa, tandis que 30 % sont traduits par un autre élément grammatical (p. ex., déterminant indéfini, adverbe, pronom personnel) et vice versa. L'étude du corpus parallèle montre que les changements de traduction au niveau du démonstratif en français et en néerlandais peuvent être reliés à trois mécanismes différents : (1) choix du traducteur en relation avec des universaux de la traduction au niveau du syntagme nominal (omissions, additions et reformulations du syntagme nominal), (2) manifestations spécifiques d'universaux de la traduction à l'intérieur du syntagme nominal (explicitation et implicitation syntagmatique et paradigmatique entraînant des changements au niveau du démonstratif) et (3) divergences structurelles entre les systèmes du déterminant démonstratif en français et en néerlandais (expressions figées et différences sémantiques). L'analyse montre l'utilité d'une étude de corpus parallèle détaillée, qui fait une distinction claire entre des changements à différents niveaux et qui rend compte des différents types de traduction du déterminant démonstratif dans différentes langues. Pour ce faire, plusieurs types d'explication issus de différents domaines (tels que l'étude de la traduction et la linguistique contrastive) doivent être pris en considération.
Mots-clés : demonstrative determiners, French/Dutch, parallel corpora, demonstrative shifting, translation mechanisms, déterminants démonstratifs, français/néerlandais, corpus parallèles, changements au niveau du démonstratif, mécanismes de traduction
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568.Plus d’information
L'intégration de la traduction automatique statistique (TA) aux logiciels de mémoire de traduction (MT) est en train de produire une gamme de technologies de MT/TA qui devraient remplacer dans de nombreux domaines la traduction entièrement humaine. Ce processus ouvre la voie à son tour à une transformation des compétences procédurales des traducteurs. Dans la mesure où les experts non traducteurs peuvent prendre en charge certaines tâches dans certains domaines, on s'attend à ce que les traducteurs s'occupent de plus en plus de la post-édition, sans avoir besoin de connaissances approfondies sur le contenu des textes, et éventuellement avec une insistance moindre sur la compétence dans la langue étrangère. Cette reconfiguration de l'espace traductif l'ouvre aussi aux fonctions productives des bases de données MT/TA, en sorte que l'on ne reconnaît plus l'organisation binaire autour du couple « source » et « cible » : nous avons affaire maintenant à un « texte de départ » accompagné de matériaux également de départ comme le sont les mémoires de traduction autorisées, les glossaires, les bases terminologiques et les propositions qui proviennent de la traduction automatique. Afin d'identifier les savoir-faire nécessaires pour travailler dans cet espace, on a recours ici à une approche « négative » et minimaliste : il faut tout d'abord identifier les problèmes de prise de décision qui résultent de l'emploi de des technologies MT/TA, pour ensuite essayer de décrire les compétences procédurales correspondantes. Nous proposons dix compétences de ce genre, organisées en trois groupes assez traditionnels : apprendre à apprendre, apprendre à accorder une confiance relative et raisonnée aux sources d'information, et apprendre à adapter la révision et la correction aux nécessités de la technologie. L'acquisition de ces compétences peut être favorisée par une pédagogie qui intègre les espaces adéquats pour le cours de traduction, l'emploi transversal des technologies MT/TA, l'autoanalyse des processus traductifs, ainsi que les projets collaboratifs qui font appel aux experts non traducteurs.
Mots-clés : savoir-faire du traducteur, compétence traductive, formation des traducteurs, technologies de la traduction, post-édition, translation skills, translation competence, translator education, translation technology, postediting