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Il y a un peu moins d’un siècle, deux hommes jouaient à la Bourse de Montréal un rôle important. Le premier s’appelait L.-J. Forget et le second, Rodolphe Forget. Ce dernier était le neveu du premier qui, par la suite, est devenu sénateur, tandis que le second, plusieurs années après, devenait sir Rodolphe Forget, à une époque où l’Angleterre se gagnait des amitiés en décernant des titres nobiliaires reportables ou non sur leurs héritiers. Si nous rappelons le souvenir de ces deux hommes, c’est, encore une fois, qu’ils ont eu une importance considérable à l’époque de leur maturité. Réunis, ils étaient une force à la Bourse de Montréal qui, à cette époque, était la grande autorité en matière de jeux boursiers. Pendant plusieurs années, tous deux ont été également au centre d’un mouvement de concentration d’entreprises qui devait donner la Compagnie Richelieu, devenue par la suite Canada Steamships, la Compagnie des Tramways, etc. À comparer avec les fusions actuelles, il s’agissait de bien petites entreprises. D’un autre côté, l’idée était la même, à savoir concentrer en un même groupe, les entreprises de petite taille pour leur permettre de faire face à des situations nouvelles dans notre pays, tout au moins, car aux États-Unis naissaient à peu près vers la même époque ces mastodontes dirigées par les Morgan, les Rockefeller, les Carnegie. Le lecteur nous saura gré, croyons-nous, de lui rappeler les souvenirs aussi intéressants et vivants que sont les notes de Mme Francoeur.