Abstracts
Résumé
Saint-Exupéry, mathématicien avéré mais aussi prestidigitateur, pouvait-il confondre numéros et mystères des nombres ? Sous la carapace, l'ami de Léon Werth sait : son Petit prince, conte initiatique, appelle à l'éveil. Dépassant une pédagogie de jeux pour enfants, une grille, structuraliste ou autre… il projette le lecteur dans une quête quasi pythagoricienne. Ces 27 chapitres foisonnent de chiffres. Cette fleur à trois pétales, égale à rien du tout, cette caisse à trois trous, tabernacle du mouton, ces trois arbustes, les astéroïdes numérotés, le 6 qui scande le récit sont-ils le fruit du hasard ?... Au nom de quoi interdire l'exploration numérologique, et même l'exploitation de deux 6, lesquels, accolés en 69 et couchés, figurent le Cancer, en sanscrit karkatakam, c'est-à-dire le Serpent, indispensable à la digestion ? Si Le petit prince nous paraît intemporel, c'est que son langage suit la tradition et reste chiffré.
Abstract
Did Saint-Exupery, a recognised mathematician, really play with figures ? Right in the middle of the war, he certainly did, either to exorcise his primeval anguish or to ward off the death with which he constantly rubbed shoulders. Yet one must not mistake numbers for figures which are rife with mysteries. Leon Werth's friend knew the difference : in Le petit prince, he summons us to a kind of Pythagorean awakening. Are the figures teeming throughout the 27 chapters the result of a juggler's skill ? Is this ethereal three petalled flower, apparently signifying nothing, the fruit of hazard ? Are those three holes in the little box - with a lamb in it - those three neglected shrubs, the numbers allotted to the asteroids... the products of pure Chance ? Should we, more especially, skip the leitmotiv figure 6 ? Why ban symbolic exploration, especially in the case of the two 6's, which, as a " 69 ", denote the Cancerian - and may suggest a foetal or nocturnal portrait of the author ?
Download the article in PDF to read it.
Download