Abstracts
Abstract
Historians have suggested that two types of farmers settled on the Canadian prairie; one was the commercially oriented Anglo-Canadian farmer, the other was the European ethnic group settler bent on transplanting an “Old World” way of life on the periphery of mainstream society. These latter settlements — comprised of Ukrainians, German-Catholics, French-Canadians, Doukhobors, and Mennonites — have been described as isolated “ethnic islands in a Canadian sea”. This essay, however, argues that even the Mennonites or rural, sectarian, immigrant communities were not dependent on geographical isolation or a transplanted subsistence agriculture. It suggests that their aims were to reproduce their ethnic communities with financial resources derived from a judicious interaction with the marketplace and an adaption of agricultural practices to a new physical environment. It counters the impression that, while Anglo-Canadian farmers adapted quickly to the exigencies of their environments, ethnic farmers like the Mennonites transplanted their traditional ways without change.
The essay focuses on the experience of a small but representative Mennonite immigrant group, the “Kleine Gemeinde”, who settled in both the East Reserve, Manitoba, and in Jefferson County, Nebraska in 1874. The writings of these farmers and the parallel Canadian and American public record suggest that these ethnic farmers adapted quickly to their new environments. New climates, labour conditions, and markets brought changes to their crop selections, levels of mechanization, and cultivation practices. The East Reserve farms were relatively small, mixed operations but, it is argued, that rather than suggesting a peasant existence, these facts point to rational market choices in a relatively primitive Manitoba economy. Changes that these Mennonite farmers made during their first generation in Canada reflect the development of Manitoba's economy. A comparison of East Reserve with its sister settlement in Nebraska indicates that, between 1874 and 1900, the two communities diverged significantly in their farming practices. That divergence reflected differences in the economy and physiography of Manitoba and Nebraska. More important than cultural predispositions in shaping their agriculture was the Mennonites' willingness to adapt to a new climate and cultivate a sustained relationship with the markets of the “outside world”.
Résumé
Les historiens ont longtemps cru que la grande prairie canadienne avait été peuplée par deux types de fermiers : le fermier anglo-canadien qui possédait un sens inné du commerce et le paysan ethnique qui, installé à l'écart de la société dominante, gardait ses habitudes du vieux continent. Les établissements composés d'Ukrainiens, d'Allemands catholiques, de Canadiens français, de Doukhobors et de Mennonites, étaient perçus comme des groupuscules ethniques noyés dans un monde canadien. L'hypothèse de travail de cette étude cherche à montrer que les Mennonites, à l'instar de toutes les collectivités rurales, religieuses et immigrantes, n'étaient pas isolés géographiquement et qu' ils ne pratiquaient pas une économie de subsistance. Cette étude démontre en fait que ces colons avaient pour but de maintenir leur caractère ethnique tout en s'enrichissant par des activités commerciales judicieuses et en adaptant leur agriculture à leur nouvel habitat. Cette analyse vient contredire le courant de pensée qui aime croire que seuls les fermiers anglo-canadiens ont pu s'adapter rapidement à leur milieu et que les colons ethniques comme les Mennonites ont conservé leurs habitudes traditionnelles sans y apporter la moindre modification.
Cet article porte sur l'expérience d'un groupe restreint, mais fort représentatif, d'immigrants Mennonites, le « Kleine Gemeinde », qui se sont installés dans la réserve de l'Est au Manitoba et dans le comté de Jefferson, au Nebraska en 1874. Les écrits de ces fermiers et les dossiers que les gouvernements canadien et américain ont conservés sur eux laissent croire que ces fermiers se sont en fait rapidement adaptés à leur nouvel habitat. Les climats nouveaux, les conditions de travail et les marchés les ont forcés à modifier leur choix de récoltes, leurs pratiques agricoles et à se mécaniser à certains degrés. Les fermes de la réserve de l'Est étaient relativement petites et polyvalentes. Au lieu d'entrevoir un simple mode de vie paysan, ces faits tendent à démontrer qu'ils avaient fait des choix éclairés pour s'adapter aux conditions du marché de l'économie rurale primitive du Manitoba. Les changements réalisés par la première génération de fermiers mennonites au Canada reflètent le développement économique du Manitoba. Une comparaison de la réserve de l'Est avec la communauté mennonite du Nebraska indique qu'entre 1874 et 1900, les deux collectivités se sont distinguées de façon significative par leurs pratiques agricoles. Cette distinction confirmait les différences économiques et géographiques entre le Manitoba et le Nebraska. La volonté des Mennonites de s'adapter à leur nouveau milieu et de se mettre en rapport avec les marchés extérieurs à leur propre monde s'est avérée plus importante que leurs habitudes culturelles en agriculture.
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