Abstracts
Abstract
When Canadian feminists first began to organise against domestic violence in the 1970s, there was a sense that they were the first to do so. What this article suggests is that resistance to wife-abuse had its roots in the nineteenth century. Its visibility was, in part, due to the efforts of the temperance movement which made wife-battering into a public issue by linking it to its antidrinking campaign. Drunkedness was thought to cause wife-abuse and, as such, shaped people's perceptions of it as a crime. The first half of this article describes the role of temperance ideas informing the public's attitudes towards wife-battering. A common perception was that women beaten by their husbands were passive victims. This was only a part of the story. The actions of a significant number of working-class women in Montréal reveal a competing narrative. Evidence found in Montréal newspapers, police reports, and judicial records showed that women did, indeed, resist their husbands' violence. What sustained these women in their struggles against the physical aggression of their husbands, and the forms which these struggles took, are the subject of the second half of the paper.
Résumé
Dans les années 1970, quand les féministes canadiennes commencèrent à dénoncer la violence familliale, plusieurs crurent qu'elles faisaient figure de pionnières. Cet article suggère que la résistance des femmes à la violence conjugale trouve des racines au dix-neuvième siècle. Ce combat vieux d'un siècle doit sa visibilité au mouvement de tempérance qui amena le problème des femmes battues sur la scène publique en l'associant à sa campagne contre la consommation d'alcool. On croyait à l'époque que l'abus d'alcool était à la source de la violence conjugale, une idée qui contribua à répandre la notion que ce phénonéne était un crime. La première partie de cette étude décrit le rôle que les théories du mouvement de tempérance ont joué dans la formation de l'attitude du public face à la violence conjugale. L'idée que les femmes battues ne sont que des victimes passives était au centre de ces convictions. Pourtant, un nombre significatif de femmes de la classe ouvrière de Montréal agissait différement. En effet, des documents trouvés dans les journaux de Montréal, dans les rapports de police de la ville et dans les archives judiciaires montrent que les femmes résistaient à la violence de leur mari. Les fondements de la lutte de ces femmes contre l'agression physique de leur époux, et les manifestations variées de ces combats font l'objet de la seconde partie de cette étude.
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